mourir et autres réflexions philosophiques

J’ai été malade ces derniers jours, j’ai tout eu : mal au dos, mal à la tête, mal au ventre, fatigue incompréhensible.
Ça allait très bien et puis… plus. J’en ressors doucement, pas encore à 100% mais je sens mon corps se renforcer, j’ai dû ralentir avec lui.

Pendant ces dernières semaines, il y’a plusieurs thèmes qui me sont venus sans cesse.

Et un qui m’a hanté presqu’à l’obsession : la mort.

Si le sujet de mourir est sensible pour toi, je t’invite à passer cette newsletter, ou à la lire quand tu es ressourcé.e.

C’est arrivé il y’a un mois tout pile. Je me suis réveillée un matin et je me suis dit : « mince, il se passe quoi si je meurs ? »

Pas dans le sens de ce qui arrive ‘après’, j’aurai bien le temps de voir, mais j’y pensais en termes très logistiques :

  • qu’est-ce qui se passe pour mon entreprise, pour mes clients ?
  • et tous les livres que je n’ai pas écrit, mince !
  • et les responsabilités qui incombent à mon chéri, il sera tout seul…
  • et si ça arrive plus tard, alors que j’ai des enfants en bas âge : catastrophe !

J’avais la sensation que mourir c’était laisser un chantier de chaos derrière moi et… je suis quelqu’un de plutôt organisé.

Mais d’abord, une confession

Il faut que tu saches quelque chose sur moi.

Parfois, du moins avant, plus trop depuis ces quelques semaines, quand mes émotions étaient trop dures, je m’imaginais mourir, je m’imaginais disparaître, et ne plus rien ressentir, flotter au dessus de mon corps en me disant qu’alors les soucis s’en iraient. Je n’y pensais pas comme quelque chose de concret, plus comme une forme de rêverie.

Ça va te sembler bizarre, et c’est clairement pas rationnel, mais je me suis longtemps dit que ma mort serait… anodine. C’est étrange de penser ça non ?

Maintenant je ne le pense plus. Me sentirais-je…indispensable ? Importante ? On dirait bien.

Mourir, c’est un risque

La question m’a tellement hantée que j’ai pris rendez-vous avec une avocate pour discuter de ma mort.

Ça semblait être des questions tout à fait raisonnables pour elle.

Et j’ai compris, vraiment intégré, que la mort était un risque qu’on prenait tous. Que *ma* mort est un risque pour toutes les personnes qui interagissent avec moi, et que c’est comme ça.

Je me suis dit : ah, c’est vrai.
C’est un risque et on le sait tous.

Ce n’est pas un risque auquel on pense forcément. Genre « ah, c’est vrai, untel risque de mourir », mais en tant qu’humain, on sait que ça fait partie du jeu de manière tacite.

Donc nous avons décidé de choses à mettre en place avec l’avocate, notamment par rapport à mon entreprise, ce qui m’a apaisé sur les responsabilités que je laisserais éventuellement à mes proches.

Tout faire…avant ?

Cependant, ça n’a pas apaisé une autre sensation qui était juste en dessous.

Un désir de tout *faire* avant ma mort.

Plus précisément un désir de *finir*.

Et tous les projets que j’ai commencé et que je n’ai pas terminés ?
Et tous les livres que je n’ai pas écrit ?
Et le monde qui doit encore changer ?!

Il y a tellement à faire !

Ma première réalisation, très positive celle-ci, c’est que je ne suis pas prête à mourir.
Alors là, pas du tout même.

J’ai l’impression d’en être au tout début de ma vie. J’ai besoin d’espace, de temps.
Et en même temps, c’est un risque, je ne peux pas le contrôler.

Que faire ?

Est-ce que mourir aurait un sens ?

La réponse m’est venue au détour d’une lecture.
J’ai lu cette phrase : « c’est même la part de vous qui meurt, laissant la place pour de futures générations » (dans Rebloom, de Rachael Maddox, que je relisais pour préparer une session à mes clientes).

Et là, ça m’a fait comme une étincelle : « mourir, c’est laisser la place ».

Si je meurs, même demain (j’ai pas envie !!!), mais si ça arrive, alors c’est laisser la place.

A qui, à quoi, je ne sais pas.

Je dois avoir la foi que ce qui doit prendre la place la prendra.
Et cette deuxième réalisation m’a aussi apaisée.

Ça a donné une espèce de rationalité à ma mort, tu vois ?
La nature a horreur du vide, donc des choses se passeraient pour remplir ce vide.

Mourir c’est un risque, pour moi, pour les autres autour de moi.
Et..
Mourir c’est laisser la place.

Mais quand même je n’ai pas envie.

Après ça, j’ai quand même pris la décision que je n’allais pas mourir de sitôt alors j’ai posé l’intention de vivre jusqu’à 120 ans.

En ce moment je suis en train de réfléchir à quels changements je peux faire dans ma vie pour aller dans ce sens, sans être trop rigide. Mais ça c’est une discussion pour une autre fois.

Je me sens un petit peu mieux avec la mort. En tout cas avec *ma* mort.

Je ne peux pas en dire autant de la mort des autres.
Ça je ne préfère pas y penser.
C’est l’un des rares sujets que j’ai du mal à aborder.
Ça me rend vraiment trop triste.

En tout cas voilà, voici ce qui m’a titillé l’esprit pendant des semaines, et j’avais la sensation que je ne pourrais pas passer à autre chose avant de l’avoir partagé.


Conclusion

Je suis en vie !
Je suis contente d’être en vie !
J’ai envie de rester en vie très longtemps ! 😀

Et je célèbre aussi que j’ai écrit tout ce texte sans avoir mal à mon corps à aucun moment 🙂

Et toi, comment tu te sens avec la mort ? Ou ta mort ? Ressens-tu l’urgence de ‘finir’ des choses ? As-tu peur de laisser un vide ?
Cela peut être une question intéressante à explorer, en méditation, ou dans ton carnet.

vague-tiret

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Je suis Lyvia Cairo

Écrivain, coach en relations et en sexualité, spécialisée en soin des traumas.
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