Comment sait-on qu’on a des traumas ?

Une de mes clientes m’a fait le retour que je parlais du trauma (un sujet potentiellement lourd) d’une façon légère et qui ne faisait pas peur.

Et c’est normal, pour moi il n’y a pas de peur dans le soin des traumas. 
Il y’a de l’espoir.

Il y’a l’espoir que même si on a vécu des choses difficiles, on peut retourner à la Vie, à la joie.

Et ce d’une façon simple. En coopérant avec son corps.

Le sujet du trauma est vaste et voici l’une des questions qu’on me pose le plus souvent : Comment savoir si on a du trauma ?

J’ai plusieurs couches de réponse à cette question. Tirons le fil ensemble :

1 • Est-ce que tes réactions montrent du trauma ?

Peut-être que tu as vécu des choses traumatisantes et alors tu sais la source de ton trauma et tu arrives à faire le lien avec comment ça affecte ta vie.

Mais la plupart du temps tu n’en auras pas conscience ou tu ne sauras pas.

Ce qui peut te mettre la puce à l’oreille ce sont tes réactions :

• est-ce que tu réagis de façon intense voire démesurée à certaines situations alors que ce n’est pas forcément approprié ?
• est-ce que ton corps veut fuir, se cacher, se battre dans certaines situations ?
• est-ce que tu es hypervigilant.e, notamment dans l’intimité ? As-tu du mal à faire confiance ?

Alors peut-être qu’il y a du trauma.

D’ailleurs il n’est pas forcément sexuel, il peut avoir plein de causes – développemental, transgénérationnel, collectif – et tout de même affecter ta sexualité.

Donc oui, peut-être que tes réactions sont des réponses traumatiques, et en même temps…

2 • Que faire de ces réactions liées au trauma ?

Comme nous travaillons de façon somatique, on n’a pas besoin de savoir si tu as des traumas ou quelle est leur source pour apaiser et réguler ton système nerveux. Car on travaille avec la réaction qui est là.

Ceci dit, c’est rassurant de se dire que même si on ne sait pas laquelle, nos réactions ont une cause et qu’elle peut se soigner.

Mais surtout surtout, cela permet de voir que ce n’est pas ta personnalité qui est en cause.

La résolution des traumas fait une personne changer de tout au tout car on passe d’une personne en réaction avec son environnement, à une personne qui a confiance dans le fait d’être là.

Le trauma n’est pas ton identité.

C’est juste une couche par dessus ton essence.

Et on peut l’enlever.

Savoir que tu n’es pas ton trauma peut être très rassurant (tu me diras).

Et aussi…

3 • Tout le monde a un peu de trauma

En particulier, si tu es une femme / personne à vulve, et/ou que tu es racisée et/ou que tu es queer… le monde dans lequel on vit est très traumatisant.

Tu as vu que La France refusait une loi qui dit que « le viol c’est l’absence de consentement » ?

Étonnant non, alors que ça semble être la définition.

Eh bien la rhétorique c’est que cette loi est trop restrictive… pour les accusés de viol. Breeeef.

On est dans un monde qui n’est pas très clément, dans lequel on peut être déclenché sans arrêt. Et même si on n’a pas de trauma individuel, on peut souffrir de trauma collectif.

Et ça, ben c’est chiant.

Donc même si tu n’as pas vécu de trauma personnellement, tu peux l’avoir vécu juste parce qu’on vit dans un monde capitaliste, sexiste et raciste. Pffffiiouuu.

Pour autant…

4 • Le trauma n’est pas une fatalité.

Pour moi c’est juste le signe que ton corps a appris à se protéger.

Et au fur et à mesure, tu peux lui donner des couches de protection qui ne créent pas ces réactions inconscientes, et qui te gardent serein.e tout en restant vigilant.e en cas de vrai danger.

Si tu es prêt.e à avoir une sexualité en cohérence avec qui tu es, qui va affecter tes relations, ta paix intérieure et ta connexion à l’invisible, rejoins-nous !

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