Tout quitter pour devenir metteur en scène de théâtre: Emilie l’a fait (1/2)
Émilie a décidé de changer de vie. Aujourd’hui, c’est son dernier jour à son poste chez Disney (Yeah! Hourrah!). Elle se lance dans une carrière de metteur en scène de théâtre, dramaturge, productrice, créateur de BD et bien plus encore. L’histoire d’Emilie montre qu’avec persévérance et passion, on peut tout faire! J’espère qu’elle vous inspirera autant qu’elle m’a inspiré.
Emilie, je n’ai qu’une question: Dis-nous tout!*
Je travaille en ce moment au service de programmation de Disney Cinemagic (Chaîne de Disney Channel). Mais plus pour longtemps! Demain (23 août 2013, jour de publication) c’est mon dernier jour! Je fais partie de la conduite d’antenne, c’est à dire que je produis une liste de ce qui passe à l’antenne chaque jour – films, séries – que je transmet à la régie en charge de passer ma “playlist”. En gros, tout ce qui passe à l’écran vient de moi. Ça a l’air cool comme ça, mais au final les journées ne sont pas bien remplies.
Je faisais le même métier à Paris, et j’ai eu l’opportunité de venir à Londres. J’y suis depuis bientôt cinq ans.
Quand je suis arrivée, je ne connaissais personne. J’ai repris le théâtre, que je fais depuis que j’ai quinze ans. C’était un bon moyen de rencontrer du monde. La passion pour le théâtre m’est revenue et a commencé à prendre plus de place dans ma vie. Au début de ma deuxième année à Londres, j’ai parlé à mon prof de mon envie de m’impliquer plus, et d’en faire un jour mon métier.
J’avais commencé à écrire une pièce à Paris. Arrivée à Londres, j’avais pas mal de temps libre et j’ai continué à bosser dessus. J’écrivais le week-end, pendant ma pause déjeuner, puis même au boulot. Je l’ai terminée durant ma troisième année à Londres. Ma place dans la compagnie de théâtre a aussi évolué, car au contraire des autres membres, je voyais le théâtre comme une carrière potentielle.
Je m’étais essayée à la comédie – c’est comme ça que j’ai commencé dans la troupe – mais je savais qu’au fond je voulais faire de la mise en scène. A la fin de la deuxième année, mon prof m’a proposé d’être l’assistante metteur en scène pour deux courtes pièces de Feydeau, jouées en anglais.
Ça a été une grosse révélation pour moi. J’ai su que le seul endroit où je me sentais bien, c’était sur un plateau de théâtre. C’était une évidence. C’était ma place.
En répétition, j’avais beau être fatiguée, c’était de la bonne fatigue. Pas la même que l’on a en restant constamment assis devant un ordinateur. Au théâtre on a une connexion avec les gens, on apprend aux autres et des autres. C’était une évidence, mais c’était il y a quand même trois ans!
Je n’arrêtais pas de me demander comment m’y prendre. J’étais en Angleterre, je parlais anglais, mais pas assez bien selon moi pour mettre en scène des pièces anglaises. Une amie m’a conseillé de quitter mon boulot et de monter ma boite de production. Mes parents aussi m’ont soutenu. Initialement je voulais investir un peu d’argent tout en continuant à travailler, et produire d’autres pièces avec l’argent qui rentrerait.
J’ai eu l’idée de mettre en place un festival de théâtre à Londres. Les petites pièces de boulevard comme on en trouve à chaque coin de Paris me manquaient. Je me suis dit: Pourquoi ne pas faire venir mes potes de Paris et recréer ça? Ça a été l’origine de ArtFabriC, ma boite de production crée en 2011.
Mais au final ça revenait à cher. Les salles de théâtre coûtent 500 livres la soirée à Londres. Il aurait fallu faire venir les comédiens de Paris, les héberger, potentiellement transporter les décors, et partager les recettes.
J’étais intéressée par d’autres formes d’art que le théâtre, et j’ai décidé de monter une expo photo. J’ai rassemblé des photos d’amis rencontrés pendant mes études, et j’ai loué un superbe endroit à Notting Hill. L’expo a eu un énorme succès. J’ai rencontré des tonnes de personnes et ça a même fait un petit buzz.
Mon gros projet était de produire la pièce que j’avais écrite. Elle avait été publiée. Le but était qu’on la joue. La pièce s’appelle Madame Pipi. Elle se passe dans les toilettes d’un aéroport où plusieurs personnes se croisent durant une soirée un peu folle. Je l’ai montée fin Septembre 2012, choisissant les comédiens parmi mes amis, et je l’ai auto produite à l’aide du crowdfunding, sur le site Sponsume.com. L’avantage du crowdfunding c’est qu’on implique vraiment les spectateurs. Si je monte une pièce, c’est avant tout pour être proche du spectateur, parce que je suis spectateur moi-même.
Madame Pipi a été jouée cinq fois, et on a fait complet à chaque fois. La cinquième fois n’était pas prévue et j’ai du moi-même remplacer deux de mes personnages qui ne me ressemblent pas du tout! Après Madame Pipi, j’ai commencé à me considérer comme un metteur en scène: J’avais écrit, produit et mis en scène ma propre pièce. Ceci dit, voir mes potes dire mes propres mots avec mes personnages, ça m’a fait bizarre…
Une semaine avant de commencer Madame Pipi, je me suis dit, “c’est bon, je dois démissionner”. Comme vous le verrez, ça ne s’est pas fait tout de suite! Je savais que je voulais faire de la mise en scène, mais je ne voyais pas comment m’y prendre en pratique. Demander un mi-temps au boulot? Mais quel jour prendre? Puis je me suis dit que si je voulais avancer, ça devait être tout ou rien.
Une collègue m’a annoncé qu’elle partait en Argentine bosser sur le tournage d’Art Attack, une émission de Disney. Elle m’a proposé de l’accompagner. Je n’y croyais pas vraiment, je ne voyais pas comment ça allait être possible. Mais finalement ça a marché, et je suis partie en Argentine!
Dans la seconde partie de cette interview, vous apprendrez ce que ce voyage a changé dans la vie d’Emilie. Le désir de changer était là, la passion aussi, mais quand a-t-elle vraiment sauté le pas, et pourquoi? Restez connectés!
Suivez Emilie sur Twitter: @ArtFabriCEmiP
Et apprenez-en plus sur The Art FabriC : http://theartfabric.wordpress.com/
Pour en savoir plus sur la compagnie qu’Emilie a joint à son arrivée à Londres, visitez: www.echangetheatre.com
Quelle est votre passion? Aimeriez vous vous y donner à plein temps? Racontez-nous tout dans les commentaires.
*Je sais, ce n’est techniquement pas une question, mais vous comprenez l’idée…
Retrouvez la deuxieme partie de l’interview d’Emilie ici.
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Je suis Lyvia Cairo
Écrivain, coach en relations et en sexualité, spécialisée en soin des traumas.
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