Une vie sans lundi #3: Je suis un mauvais exemple

C’est mon premier lundi à Paris, et plutôt que de me plaindre du manque de cafés avec wifi, je vais vous parler d’un autre sujet: L’argent. En me lisant, vous avez dû vous dire “Elle s’est fait plein de sous en bossant à Londres, elle peut se permettre de tout plaquer, elle.” Hum. Non.

Je suis un mauvais exemple. Je n’ai pas économisé la moitié de mon salaire pendant trois ans pour pouvoir passer une année à écrire dans des cafés. Et je n’ai pas une famille riche qui peut me prêter des sous.

Aujourd’hui, quand on a un projet à financer – monter sa boite, partir en voyage, prendre une année sabbatique – on voit souvent deux options.

 

1. Économiser – On met des sous de côté, petit à petit, jusqu’au jour où on pourra financer son projet de rêve. C’est l’option frugalité.

2. Emprunter – On veut partir en vacances, on prend un crédit à la consommation qu’on repaiera ensuite. On veut monter sa boite? On emprunte la somme nécessaire pour se lancer. C’est l’option dette.

 

La frugalité n’a pas bien marché pour moi. Mes deux premières années à Londres j’ai économisé, mais pas autant que j’aurais pu. Pourquoi? Parce qu’une petite voix me disait: “Pour quelqu’un qui travaille autant, tu dois bien pouvoir te faire plaisir.” En plus j’avais (j’ai) deux vices: Les bouquins, et les chaussures. Donc l’option 1 était “out” pour moi, en tout cas pas dans une mesure qui m’aiderait à rester un an sans bosser.

 

Je suis  aussi devenue anti-dettes. Cela n’a pas toujours été le cas, mais aujourd’hui je vois la dette comme un ennemi, pas comme un allié.  Pour moi, s’endetter, ce n’est que différer la peine à plus tard. Voir 100 euros partir de son compte tous les mois sans même se rappeler ce qu’on a acheté fait plus mal que de payer 500 euros cash pour une télé. Voir des sous disparaître dans le puits du découvert une fois la paye tombée n’est pas une sensation positive. Autant commencer petit, sans beaucoup de capital.

 

Alors comment faire?

Gagner plus voyons!

C’est une option que l’on oublie souvent. Bien sûr, réduire les dépenses inutiles est une première étape. Mais si ce n’est pas assez, plutôt que de s’endetter et de creuser encore plus son trou, pourquoi ne pas chercher à gagner plus?

 

Comment je compte m’en sortir?

Pendant longtemps, j’ai été victime de mon argent. C’est lui qui me contrôlait. J’avais l’impression que je n’avais aucun pouvoir sur la somme que j’avais à la fin du mois. Je faisais avec, que je le veuille ou pas. Mais c’est complètement faux. J’ai tout le pouvoir. Si je veux dépenser plus, je n’ai qu’à gagner plus. Sinon, j’arrête d’acheter des chaussures et j’arrête de me plaindre.

J’ai commencé à bosser en freelance en plus de mon boulot en même temps que j’ai commencé le blog, ce qui m’a donné une source de revenus supplémentaires (très minime), mais j’ai réalisé qu’il ne tenait qu’à moi de gagner plus, et que si certaines choses étaient importantes pour moi, il fallait les financer. Puis l’idée de l’année sabbatique est venue, et avoir ce petit contrat m’a rassuré.

 

En retrouvant le contrôle, j’ai pris confiance. Je développerai mes autres activités à côté. Et tout se passera bien, parce qu’il n’y a pas d’autre option.

Au fond, l’argent est le moyen de financer ce qui est important pour nous. Aujourd’hui ce ne sont plus des livres et des chaussures que je veux financer, c’est la mise en place de projets qui me tiennent à cœur.

 

En pratique

Vous avez comme projet de créer quelque chose de nouveau et vous avez besoin d’argent? Vous avez deux options:

1 – Affecter les dépenses vers ce qui est important – cela veut dire économiser si ces dépenses sont dans le futur. Cela veut aussi dire dépenser moins quand c’est possible, par exemple en habitant chez des amis ou de la famille pendant un mois ou deux contre… vos services de chef cuisinier, ou de peintre par exemple.

2 – Si votre salaire est déjà limite, et que vous ne pouvez/voulez plus couper, dans ce cas vous pouvez toujours faire une activité supplémentaire pour gagner des sous. En manque d’idées? Vous pouvez: Vendre des gâteaux, vendre une compétence – si vous parlez une autre langue, si vous êtes bon en Excel ou Power Point, pourquoi pas donner des cours ou bosser en free-lance. Cela peut aussi vouloir dire chercher un boulot qui paye mieux.

C’est le moment d’être créatif.

Il est important de retrouver le pouvoir. Et d’avoir confiance en ses capacités.

 

Et vous, quelles options envisagez-vous pour financer votre projet?

 

Dans les épisodes précédents d’Une vie sans lundi: Comment j’ai finalement réussi à sortir de ma zone de confort et Comment j’ai décidé d’agir au lieu de… glander / Episode suivant: Je panique!

photo credit: Images_of_Money via photopin cc
vague-tiret

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Je suis Lyvia Cairo

Écrivain, coach en relations et en sexualité, spécialisée en soin des traumas.
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