Une vie sans lundi #69 – C’est quoi la vie après tout?

C’est quoi la vie, après tout ?

J’avais commencé cet article par l’histoire d’un extra-terrestre qui arrive sur Terre pour la première fois, Jory. Mais j’ai réalisé que je n’aurai probablement pas assez d’une après-midi pour vous dire tout de lui!

Ainsi, ce sera pour une prochaine fois.

 

Mais aujourd’hui je veux revenir à cette question: ‘C’est quoi la vie, après tout?’.

 

Je me la suis posée de nombreuses fois.

La première fois, bien que pas sous cette forme exacte, j’étais enfant.

J’allais à l’école primaire, donc j’avais probablement entre 8 et 10 ans. J’étais assise sur ce qui devait être un tronc d’arbre ou le rebord d’une barrière chez l’une de nos voisines. Elle avait une nièce qui allait dans la même école que moi.

Assise tranquillement, cette pensée étrange m’est venue: ‘Pourquoi je suis dans mon corps, et elle (mon amie) est dans son corps ?’.

‘Qu’est-ce qui fait qu’on n’est pas pareilles ? Pourquoi on ne peut pas échanger ? Pourquoi je dois rester dans le mien, et elle dans le sien ?’

(je lisais déjà pas mal à cet âge là, probablement pas des livres de mon âge !)

Et je m’imaginais prendre la place de mon amie dans son propre corps. J’étais très curieuse de savoir ce qui serait différent. Comme ça, à vue de nez je ne voyais pas, mais il devait bien y avoir quelque chose.

Nous n’étions pas la même personne.

 

Ainsi je ne me demandais pas exactement ce qu’était la vie, mais plutôt, ce que représentait le fait d’être humaine, dans un corps particulier.

C’est peut-être la première fois que j’ai vraiment compris que je n’étais pas comme les autres, et que les autres n’étaient pas comme moi. Que nous n’étions pas interchangeables, et que chacun, chacune, nous avions quelque chose de spécial.

Mais à l’époque je ne voyais pas trop ce qu’il pouvait y avoir de spécial dans chacun d’entre nous. Je me suis vaguement dit que ça servirait après, pour ‘quand je serai grande’.

 

Et sans surprise, depuis, je me suis régulièrement posée la question : ‘Qu’est-ce que je fais là?’, ‘Pourquoi je suis là?’ – ‘Qu’est-ce que je fais sur Terre?’

Pour être plus juste avec vous, la question était plutôt: ‘que suis-je censée faire?’ sous entendu qu’il y avait un mode d’emploi pour vivre ‘bien’ – sans forcément savoir ce que ‘vivre bien’ voulait dire.

J’oscillais entre la sensation que la vie était complètement vaine (on va tous mourir, à quoi bon lutter?) et aussi complètement formidable (on va tous mourir, autant en profiter !).

 

Mais l’oscillation s’est arrêtée, et j’ai penché vers la deuxième option.

En effet, il y a quelques mois, j’ai eu cette réalisation. Celle que je vais mourir. J’en ai parlé ici. Je crois qu’avant ça, la mort était simplement cette chose abstraite qui arriverait aux autres, mais à laquelle d’une manière étrange et magique, je parviendrais à échapper, ou au moins c’était un état de fait qui ne m’affecterait pas particulièrement.

Je crois qu’il y a un moment où chacun d’entre nous réalise qu’il-elle n’est pas immortel-le.

 

Quand j’ai consciemment intégré le fait que j’allais mourir, qu’un jour, mon corps disparaitrait et que je ne serais plus qu’un souvenir, la question: ‘c’est quoi la vie après tout ?’ a pris tout son sens.

Pour le peu de temps qu’il me restait, je voulais être sûre de ne pas me tromper sur ce qu’était la réponse.

Et je l’ai trouvée.

 

L’extraterrestre dont j’écris l’histoire découvre le monde avec des yeux d’enfants. Les paysages, la nature humaine, la générosité. Mais aussi les incohérences.

Étant donnée que la période qui nous est allouée sur cette planète est finie

Pourquoi choisir de souffrir alors que l’on peut être heureux-se?

[exemple: rester dans une relation qui nous fait du mal parce que ‘on l’aime’]

Pourquoi continuer à souffrir alors que l’on sait comment être heureux-se?

[exemple: rester dans un boulot qui nous tue les neurones alors qu’on sait qu’on aimerait faire autre chose]

Pourquoi faire des choses dont on n’a pas envie? 

[exemple: se forcer à aller à un dîner avec des gens qui nous sapent le moral]

 

Mon extraterrestre penserait que cela n’a aucun sens. Et mon extraterrestre ne comprendrait pas les excuses, qui consistent pour la plupart à dire que l’on doit souffrir pour vivre bien… un jour.

 

Cela n’a aucun sens, mais c’est ce que l’on nous a appris.

On nous a appris qu’il fallait souffrir pour ‘mériter‘ une belle vie.

On nous a appris que la vie était dure et que rien n’allait de soi.

On nous a appris que pour 80% de souffrance, on aurait droit à 20% de bonheur.

 

J’ai grandi catholique, et la notion de martyr et de mériter sa place est très forte dans ma religion.

Mais y est aussi très forte la notion d’amour. La notion que ce que Dieu/l’univers/le monde veut pour nous est quelque chose de bon.

Au fond, l’objectif est que notre passage sur Terre soit le plus agréable possible.

Et je crois que le monde qui nous entoure est fait de telle manière que si on le veut vraiment, on obtient les choses qui rendent notre passage agréable.

Déjà faut-il accepter que le bonheur est le plan qui est prévu pour nous.

 

 

Ainsi, quel est le sens de la vie?

Quel est le sens de la vie humaine?

Peut-être que vous et moi n’aurons pas le même mais…

On nous a mis sur Terre. Et un jour, on va nous enlever.

Notre travail est de décider de ce que l’on va faire entre ces deux moments.

 

Ainsi, le sens que j’ai donné à ma vie est celui de… vivre.

D’expérimenter, d’observer et de ressentir ce que cela fait d’être sur Terre et d’être humaine.

Cela veut dire accepter les différentes émotions, bonnes ou mauvaises, les différentes expériences, découvrir de nouveaux endroits et de nouvelles façons de penser. Aimer. Faire bouger mon corps parce que je crois que c’est pour ça qu’on me l’a donné.

Comme mon extraterrestre, je décide d’observer, d’expérimenter, et de voir ce que ça donne.

Ainsi ma mission est de rendre mon passage sur Terre le plus agréable possible, et de rendre le passage d’autres personnes le plus agréable possible (tant qu’à faire).

 

On nous a fait croire que la vie était dure. On nous a fait croire que vivre, c’était difficile.

Mais vivre, c’est se réveiller le matin, être dans son corps, et profiter de ce que la Terre, nos amis humains, le monde, a à nous offrir.

Pourquoi devrions-nous souffrir pour mériter cela?

 

On vous a invité à la fête. Vous êtes à la fête. Eh bien…. Dansez maintenant!

 

 

photo credit: Washington Square Park via photopin (license)

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Écrivain, coach en relations et en sexualité, spécialisée en soin des traumas.
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