Liberté, Créativité, Fraternité : comment trouver ma place dans un monde qui va mal ?

Mon flux d’actualité Facebook m’envoie des informations que parfois, je ne veux pas voir :

Jeunes noirs tués à bout portant par policiers aux États-Unis ; attaques racistes répertoriées un peu partout en Angleterre suite au Brexit ; revendication que les médias choisissent de couvrir certaines atrocités plus que d’autres (et ce pays, et ces personnes, on en parle pas ?), et plus récemment, attaque terroriste à Nice, dans le sud de notre chère et belle France.

Alors même que les initiatives positives fleurissent, c’est à croire que le monde part complètement en freestyle. Comme s’il voulait s’élever, s’envoler, et qu’un boulet le retenait par la cheville. Je m’élève, je m’élève, et bam ! Une tragédie arrive pour me ramener à une dure, froide, triste et dangereuse réalité.

Je peux mourir. Et toutes les personnes autour de moi le peuvent aussi.

J’étais à l’abris, je ne suis plus à l’abris.

J’avais peur de quitter mon job. Maintenant j’ai peur pour ma vie.

Que se passe-t-t-il ?

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Des amies plus spirituelles que moi prédisent un changement profond dans le monde. Je pense qu’on le ressent tous un peu, à notre échelle. Un ancien monde laisse la place à un nouveau, mais non sans douleur. Avec toutes ces violences et tragédies, on purge les maux de la précédente civilisation pour laisser la place à une nouvelle.

C’est un accouchement, et il se passe bel et bien dans la douleur.

Il y a quelques années, j’avais lu un article sur l’importance de la douleur. Une petite fille souffrait d’une maladie très rare qui l’empêchait de ressentir la douleur. Génial, vous vous dites ? Un pas vers l’immortalité ?

Au contraire, pas génial du tout. Cette petite n’avait pas mal, et du coup… se heurtait constamment. Elle se cognait, et souffrait de nombreux hématomes. Et surtout, elle se mettait les doigts dans les yeux. Elle les frottait sans réaliser qu’elle endommageait sa cornée. Au bout de quelques années, à 4 ans, la petite fille est devenue cliniquement aveugle. Ne pas sentir la douleur l’a empêché de voir.

Est-ce la douleur du monde qui nous pousse à réagir ?

Ou est-ce parce que nous souhaitons nous élever que nous sommes retenus à coup d’armes à feu ?

 

Dans tous les cas, c’est parce qu’il y a douleur qu’on veut soigner. C’est parce qu’il y a douleur qu’on va chercher les ressources là où elles sont pour s’adapter, grandir, et survivre.

C’est un peu chiant, on aurait préféré que tout cela se passe en douceur. Eh bien non. Nous allons devoir remonter les manches et suer, pour le créer, ce nouveau monde.

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Il y a quelques jours, notre pays s’est fait attaquer. Encore.

On murmure que maintenant, on va devoir s’habituer. Nous ne sommes plus aussi protégés que nous le pensions. Et c’est là qu’une chose que l’on avait un peu ignoré jusque là en France prend tout son sens : personne à part nous-mêmes ne peut nous sauver.

Je parle peu de politique sur le blog, et on m’avait demandé : Lyvia, es-tu d’accord avec la Loi travail ? Cyniquement, j’ai répondu : ils sont juste un pas à côté de la plaque. Ceux qui l’ont écrite et ceux qui résistent. Ils s’accrochent à un monde qui n’existe plus. On pourrait argumenter dessus, mais… je n’ai pas vraiment envie.

Voici ce que je crois : les grandes entreprises et le gouvernement ne peuvent plus nous aider, parce qu’eux aussi galèrent. Tant qu’ils n’auront pas, fait leur passage vers le nouveau monde, on va devoir compter sur nous. Aujourd’hui, c’est dans l’initiative personnelle que se trouve la clé.

La seule personne qui pourra aider chacun d’entre nous, c’est nous-même.

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Je le dis et le répète et c’est d’autant plus vrai aujourd’hui. Il revient à chacun d’entre nous d’utiliser nos ressources personnelles, et de prendre nos responsabilités.

Nous avons été choyés, protégés, tenus par la main. C’est terminé.

On lutte contre la fin de notre civilisation. Ce n’est pas de la gnognotte.

On est dans un monde où Marine Le Pen est soutenue par des dizaines de milliers pour être présidente de la république française, alors même que l’Afrique de l’Ouest est l’un de nos viviers de talents. Où Donald Trump a des chances de devenir président des États-Unis alors même que toutes les ‘jesaispascombien‘ secondes, un américain meurt sous le coup d’une arme à feu. Où le Royaume Uni a quitté l’Europe et où Boris Johnson est ministre des affaires étrangères, alors qu’on considérait les Anglais comme l’un des peuples les plus accueillants.

Le monde part en couilles, et celui qui ne s’en rend pas compte s’accroche désespérément à un fil qui s’effiloche.

Le monde part en couilles, mais ça ne veut pas dire que nous, on doit partir en couilles.

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Le monde est composé de chacun d’entre nous. La vie est composée de chacune de nos journées, et de comment on choisit de la vivre. Notre expérience sur Terre est composée de chacun de nos actes, de chacune de nos paroles, de chacun de nos choix.

Sur les 7 milliards d’habitants sur Terre, nous citoyens de pays favorisés, et citoyens français en particulier, sommes bien placés pour changer les choses.

On a ce pouvoir là. On a cette responsabilité là.

On va tous crever, c’est la seule certitude, mais en attendant, on peut contribuer, du mieux que l’on peut.

[bctt tweet=”On va tous crever, c’est la seule certitude, mais en attendant, on peut contribuer.” username=”jemecassefr”]

 

Liberté

Nous vivons dans un pays libre, probablement l’un des plus libres au monde, quoi qu’on en pense et quoi qu’on en dise. Je suis une femme noire, et je n’ai absolument jamais eu peur pour ma vie en France. De nombreuses femmes noires (ou femmes tout court, ou noirs tout court) ailleurs dans le monde ne sauraient dire la même chose.

Nous avons le choix de comment occuper nos journées, nos soirées, nos week-ends. Même pour les plus démunis d’entre nous, les mères célibataires de familles nombreuses, les travailleurs précaires et les jeunes qui se cherchent, on peut. On peut s’exprimer, lancer des choses, se rassembler, s’associer, communiquer.

On peut, tellement plus que les personnes qui ont aujourd’hui des fers aux poignets, physiques ou métaphoriques.

On a le soutien social, le droit à la manifestation. On a internet, on a le droit de s’exprimer. Personne ne se penche sur nos claviers pour censurer ce que l’on fait.

Chacun d’entre nous à la liberté de choisir. Et donc la liberté d’agir.

 

Créativité

Faire quelque chose, mais quoi ? Eh bien si chacun d’entre nous a la liberté, chacun d’entre nous a aussi la créativité qui va avec. Elle est plus ou moins exprimée en fonction de nos expériences passées, mais elle est bel et bien là.

Si l’être humain a une faculté ultra-spéciale, c’est celle-là : créer en adaptation avec son environnement.

Il y a quelques semaines, j’ai vu une exposition  de deux artistes libanais, notamment évoquant les guerres civiles au Liban. Une vidéo tournait et un groupe d’anciens détenus expliquait comment ils avaient survécu dans une cellule de 1.5m sur 2.5, à 5.

Je me rappelle être assise sur le banc, en face de l’écran, à me dire que c’était à peine la taille de mon lit. Et pour eux, cela représentait le lieu de vie de 5 êtres humains. Il était impossible pour eux de dormir sur le dos. Ils devaient dormir sur le côté, et décider ensemble de quand se retourner.

Pour garder l’esprit sain, ils discutaient. Pour ne pas oublier aussi. Eh puis il n’y a plus eu beaucoup à raconter, à force ils avaient tout dit de leur famille, de leur vie d’avant. Alors ils inventaient : des histoires, des vies, des rêves.

Aucun objet n’était autorisé dans la cellule. Et celui qui leur manquait le plus n’était pas un objet que j’aurais deviné : c’était une aiguille pour repriser leurs vêtements. Ils en ont créé plusieurs versions, en utilisant une dente de peigne par exemple.

Ici, je parle, émue, de personnes à qui on avait absolument tout enlevé. Tout. Et qui pourtant ont survécu, en créant.

***

A vous, qui me lisez, j’espère qu’on ne vous a pas encore tout enlevé. Et que votre préoccupation aujourd’hui n’est pas la survie. J’espère que vous avez ce luxe, de ne pas penser à votre survie.

Et si vous l’avez, vous êtes incombé d’un poids différent : la responsabilité d’aider et de donner un coup de main à votre prochain.

Vous pouvez choisir de prendre cette responsabilité, ou pas. Pas de jugement ici. Mais notez bien que…

Vous avez les ressources pour la prendre et la mener, ne serait-ce qu’à l’intérieur de vous.

Vous pouvez décider aujourd’hui de comment vous choisissez de rendre le monde meilleur.

Vous pouvez créer un monde meilleur, en commençant par ce qui se passe autour de vous.

Soyez agréable avec les commerçants de votre quartier. Freinez les préjugés quand ils arrivent dans votre esprit. Aimez votre famille, votre partenaire de vie, vos enfants. Comprenez vos collègues.

Et vous aurez déjà fait beaucoup.

Si vous voulez aller plus loin, le meilleur moyen d’être au service du monde, c’est de lui prêter vos talents. Vous croyez que c’est égoïste, de faire des choses qui vous font plaisir, qui vous rendent heureux et qui vous satisfont parce que vous y arrivez bien ? Vous vous trompez.

La chose égoïste à faire, c’est de bloquer sa créativité (par peur, croyance, crainte) et de priver le monde de nos talents.

[bctt tweet=”Ce qui est égoïste, c’est de priver le monde de vos talents.” username=”jemecassefr”]

Ces talents peuvent s’exprimer par la création d’une activité qui vous ressemble, mais aussi par l’art, par l’éducation de vos enfants. Par des actes d’amour, de générosité et de positivité.

J’espère qu’on ne parlera bientôt plus de ‘travailler’ dans ce monde, mais de créer et de contribuer.

Nous avons besoin de créateurs et de contributeurs.

 

Fraternité

Il serait peut-être rassurant de se dire que nos actes n’impactent que nous. Et que nos non-actes n’ont aucun impact du tout. C’est faux.

Tout ce que vous faites a un impact : sur vous, sur vos proches, sur vos collègues, et par ricochet sur le reste du monde.

Tout ce que vous êtes a un impact : grincheux ou heureux, humble ou arrogant –> sur vos proches, vos collègues, leurs proches, et par ricochet sur le reste du monde.

Tout ce que vous ne faites pas a un impact. Je sais que cela vous arrangerait, de vous dire que vos rêves étouffés et talents ignorés n’ont pas de conséquence autre que de laisser une langueur dans votre coeur. Mais c’est faux. L’impact est là, et il est négatif. Il n’est pas neutre.  Chaque fois que vous refusez de vivre de la façon dont vous vous sentez appelés, une petite partie du monde meurt. Vous desservez le monde.

Tout ce que vous n’êtes pas a un impact. Si vous choisissez aujourd’hui de ne pas être le mentor que vous voulez être, le parent que vous voulez être, l’écrivain que vous voulez être, le voisin que vous voulez être : une autre petite partie du monde meurt. L’impact n’est pas neutre, il est négatif.

[bctt tweet=”L’impact de ne rien faire n’est pas neutre, il est négatif.” username=”jemecassefr”]

Choisissez avec soin ce que vous voulez faire et faites-le.

Choisissez avec soin qui vous voulez être, et soyez-le.

Le monde a besoin de vous, désespérément.

Aucune action n’est trop petite.

J’ai lu cette phrase de Cristiano Ronaldo (oui bon, je me suis un peu intéressée à l’Euro cette fois).

Je ne changerai pas le monde, et vous ne changerez pas le monde. Mais on peut aider, on peut tous aider. – Cristiano Ronaldo

 

Liberté : vous l’avez.

Créativité : vous l’avez et vous pouvez la débloquer.

Fraternité : nous l’avons si nous le choisissons.

Et on peut aider, chacun à notre échelle, alors aidons.

 

Créativité bloquée ? Pas d’idée de quoi faire ? Eh bien, JE peux aider.

La créativité est au coeur de tout. C’est elle qui vous guide dans ce que vous pouvez manifester dans le monde. C’est aussi celle qui vous permet de passer à l’action. Mais soyons honnêtes : parfois on a du mal à définir ce que l’on veut créer, et à le faire.

On ne nous a pas appris à écouter nos envies et à découvrir nos talents. On ne nous a pas appris à débloquer notre créativité, et à agir au delà de la peur.

Beaucoup d’amour dans votre direction, celle de vos proches, et celle de votre famille <3

 

vague-tiret

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Je suis Lyvia Cairo

Écrivain, coach en relations et en sexualité, spécialisée en soin des traumas.
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