Anti racisme dans le monde du coaching : voici ce que tu peux faire.

J’ai pris deux jours de pause après avoir été quasiment non stop sur les réseaux sociaux. 

Je ne suis pas activiste anti-raciste, mais je suis l’une des rares femmes noires dans le monde du ‘coaching’ / ‘développement personnel’ français avec une plate-forme aussi grosse que la mienne. 

Sans que je le réalise, à force d’avoir partagé sur les RS, peu à peu mon message a pris ce tour : si tu es une personne blanche, qui se soucie de l’humain (comme c’est le cas de la majorité de ma communauté), voici ce que tu peux faire.

Ce tournant est venu quand à ma grande… surprise, j’ai réalisé que j’avais dans les personnes qui me suivent, ou qui se disent mes pairs, certaines qui : 

  • 1 – nient le racisme / ne voient pas les couleurs / se sentent noirs à l’intérieur / croient au racisme anti-blanc
  • 2 – sont ouvertement racistes 
  • 3 – estiment que dire ‘oh le racisme c’est mal’ et disparaître est suffisant.
  • 4 – nient leur privilège – ‘non, pas moi, je souffre aussi’. 

Et j’en passe.

J’ai eu des échanges avec des personnes ‘connues’ dans le milieu spirituel parisien, et (je paraphrase), qui estimaient que le monde du développement personnel était un monde où ‘tout le monde est accepté, et dans lequel on peut espérer que les couleurs n’ont pas tant d’impact’ (c’est faux, quand tu es noir-e, tu es noir-e partout, et le racisme est partout, donc CQFD). 

J’ai eu des échanges avec des personnes qui sont soit disant pour l’élévation de l’humain et le fait de réaliser leur potentiel, et qui quand je les ai confrontées sur leur positionnement contre le racisme m’ont exprimé que ce n’était pas leur place, qu’ils n’étaient ni racisés, ni journalistes, ni activistes, et qu’ils ne se sentent pas comme devant s’exprimer à ce sujet.

Soit. 


Voici ce que je peux vous dire, de la place la plus calme que j’ai pu trouver ces derniers jours.

  • Le système dans lequel nous évoluons étant raciste, dire ‘je ne suis pas raciste’ n’a pas de sens parce que (pardon si je fais mal à votre coeur), c’est faux : il est très probable que vous soyez raciste. Même les personnes noires ont du racisme intégré. C’est un conditionnement. Alors les personnes blanches, d’autant plus celles qui refusent d’admettre qu’elles ont un privilège sont racistes.

Ça va, vous vous remettez ? Poursuivons.

  • Cela ne vient pas de vous – sauf si vous choisissez d’être activement racistes dans les faits. Les médias, la politique, les actions causées contre les personnes noires ont tout fait pour que dans votre inconscient, étant des personnes blanches, vous ayez peur d’une personne noire, ou que vous soyez plus rapide à croire une personne noire comme étant coupable d’un crime, ou que vous ayez une certaine vision de comment elles vivent. Imaginez un homme blanc marcher derrière vous dans la rue ? Maintenant imaginez que cet homme est noir ? Que ressentez-vous ? Il est probable que dans le cas d’une personne noire vous soyez plus suspicieux. Et si ce n’est pas dans cette situation, cela peut être dans une autre. Nous avons tous des biais intégrés.
  • Mais de toute façon, ça n’a pas à voir avec vous. Même si nous avons tous du racisme intégré (moi y compris), l’urgence à ce stade est de dépasser notre fragilité (comme vous l’avez probablement déjà fait en lisant jusqu’ici), et observer les faits. Avec un regard curieux et inquisiteur : pourquoi quand un homme noir est tué par des policiers blancs en France ou aux États-Unis, il faut autant d’actions pour que les personnes soient arrêtées et traduites en justice – alors qu’on sait qui elles sont (en France, cela fait 4 ans que l’on demande justice pour Adama Traoré). On aurait pu les arrêter sur le champ, et les questionner, pourquoi cela n’a pas été fait ? C’est un exemple.
  • Un autre exemple c’est.. pourquoi il y a si peu de noirs à la télé ? Qu’est-ce qui cause ça ? Pourquoi il y a si peu de noirs sur les scènes de conférences ? Pourquoi le monde du coaching est-il prédominamment blanc ? Pourquoi les collants chair sont beige ? Pourquoi quand je rentre dans un resto huppé parisien il y a si peu de noirs ? Est-ce économique ? Et pourquoi alors si c’est économique les noirs auraient moins accès ? (psst, c’est pas économique, c’est du racisme) – Et pourquoi quand je vais en vacances dans un endroit où les personnes ne sont pas blanches, j’ai la sensation qu’on me traite différemment, au point de me dire qu’il y a peut-être un racisme anti-blanc (il n’y en a pas, dans bien des cas ça s’appelle les restes de la colonisation). Et ainsi de suite.

En fait commencer à se questionner, c’est commencer à faire quelque chose d’important : remettre en cause le système. Car en tant que personnes blanches vous avez le privilège de ne PAS le faire. Mais vous avez aussi le pouvoir d’aller à l’encontre du système, à votre échelle, si vous commencez à le faire.

Bon, il est aussi possible que vous vous en fichiez complètement. Et j’en ai croisé des personnes qui s’en fichent, et qui me disent, comme la personne plus haut, que ce n’est pas leur combat.

C’est leur prérogative. C’est la prérogative de chacun de ne pas choisir d’être activement anti-raciste, et de choisir de continuer à maintenir le statu quo, et donc, perpétuer le système. 

C’est le choix de chacun et comme on dirait chez moi, je ne suis la maman de personne pour essayer de convaincre qui que ce soit. 

Juste… n’approchez pas de moi.

Ainsi ce n’est pas à ces personnes que je parle. Je parle aux personnes qui veulent vraiment un monde meilleur. Pour tous. Pas parce que ça sonne bien, mais parce que c’est la moindre des choses.

Poursuivons.

  • Quand vous observez le monde par le biais de ce système, vous commencez à être plus au fait des différents systèmes d’oppression qui existent. Nous ne sommes pas libres. Et nous ne sommes certainement pas égaux. Et c’est absolument utopique de croire que nous le serons un jour. Il y aura toujours des personnes qui voudront en dominer d’autres. CECI DIT, nous pouvons lutter contre l’inégalité d’un SYSTÈME, une inégalité institutionnelle. Pour que quand dans la vie réelle quelque chose arrive qui nous semble injuste, nous sachions que derrière nous il y a un système en place pour rétablir l’équité. Et c’est ce qui manque fondamentalement à ce stade. 

Voici quelques étapes à suivre si vous choisissez de faire le travail d’être activement contre le racisme. 

1 – Étape Une : Reconnaître son privilège

Ce qui passe par admettre que les couleurs existent bel et bien, et que si nous avons une peau blanche, nous sommes favorisés.

C’est pour cette étape que je me suis le + battue cette semaine. Pour ouvrir les yeux des gens sur une réalité.

Ce à quoi je me suis le plus heurtée ? De l’ego et de la fragilité. Du ‘mais moi je suis gentil-le, je fais tout bien’. Pourquoi ? Parce que ça TUE des personnes blanches bien pensantes de réaliser que d’une façon ou d’une autre elles participent à un système aussi horrible que le racisme.

Tu y participes. Plus exactement, tu en profites. Et ton privilège te permet de fermer les yeux et de passer à autre chose si tu le souhaites. 

Ceci dit, tu peux continuer d’en profiter tout en choisissant d’utiliser ton privilège pour lutter contre. Activement, et non passivement. Car passivement = le perpétuer car rien ne change. Mais activement, cela peut faire bouger les choses, à diverses échelles. Donc prends une grande respiration, admets que tu es privilégié-e, même si tu ne l’as pas choisi. Et phew, tu auras dépassé le blocage de la plupart des personnes à qui j’ai pu parler. Bravo !

2 – Étape Deux : Dépasser ta honte, ta culpabilité, toutes les émotions qui ont pu remonter.

Dire ‘j’ai honte d’être blanche’ à une personne noire ne t’apportera que des yeux levés vers le ciel d’exaspération. Dépasse ta honte et ta culpabilité, et accepte. Accepte que tu es né-e dans ce corps. Et que certes, il t’offre des privilèges. On en a tous. Par exemple j’en ai parce que je suis hétéro cis-genre et que j’ai été à l’université.

Dépasse cette honte et cette culpabilité car si tu ne les dépasse pas, tu risques l’immobilisme. Pour certains, c’est une admission d’être une mauvaise personne que de dire que le racisme existe. Mais vois plus haut, ça n’a rien à voir avec toi. Ça a voir avec le fait que des milliers de personnes perdent leur vie, ne trouvent pas de travail, ne trouvent pas de maison, ne sont pas soignées correctement, à cause de leur couleur de peau. Ce n’est pas juste, et tant que tu n’admets pas ton privilège, tu n’aides pas.

Et là, tu verras, une fois les étapes 1 et 2 passées, tout devient beaucoup plus simple et fluide. Et tu peux ENFIN te mettre au travail, et nous aider à démanteler un système qui est injuste, non seulement pour les noirs, mais pour tous, car tant que tout le monde n’est pas libre, personne n’est vraiment libre.

3 – Étape Trois : Faire des recherches.

Ici, je veux te dire de laisser ton perfectionnisme de côté. Le racisme est un système oppressif complexe. Très complexe. Il est étudié depuis des dizaines d’années par des scientifiques, des historiens et des chercheurs. Cette semaine j’ai énormément appris. Tu verras notamment que le racisme ne s’exprime pas pareil en fonction des zones du monde. Les États-Unis sont différents de la France. Et les jeunes de banlieue ne vivent pas le même racisme que ceux de Guadeloupe par exemple. 

Un exemple : je n’ai jamais vu un contrôle de police ayant grandi en Guadeloupe, ceci dit, tous les blancs autour de moi étaient riches et tous les noirs étaient pauvres. Les ‘noirs’ ne sont donc pas un groupe amalgamé. 
En creusant, tu commences à mieux comprendre comment se crée l’histoire, et par qui, et quels faits sont mis en avant. Tu commences à comprendre la place des médias et de la politique. C’est un énorme déconditionnement qui a un vrai impact à divers niveaux.

Pour commencer tes recherches, tu peux chercher sur google : privilège blanc / white privilège – fragilité blanche / white fragility – racisme intégré, colonisation, traite des noirs, commerce triangulaire.

Tu dois comprendre que ces informations là ne passent PAS à la télé. Les médias font partie du système racisme (comme ils font partie du système patriarcal) et ils l’amplifient. Donc n’écoute pas ce qu’on veut bien te dire, fais tes recherches.

Aussi, évite de demander aux personnes noires de ta communauté, de ton entourage, etc. de t’expliquer. Car d’une, elles n’ont pas toutes choisi d’être activistes, et de deux, elles vivent déjà dans leur peau noire chaque jour, leur demander de t’expliquer c’est rajouter de la fatigue et de la charge mentale. 

De nombreuses ressources ont déjà été rassemblées et je ne vais pas te bombarder +. 

  • Si je dois citer : 
  • Une personne à suivre : Rachel Cargle
  • Un livre : Entre chiens et Loups (Noughts & Crosses) de Malory Blackman dans lesquels les noirs et blancs sont inversés
  • Un podcast : Kiffe ta race, de Rokhaya Diallo et Grace Ly.

Tu peux aussi écouter mon audio ‘ça fait quoi d’être noire’ ici, mon article sur l’abolition de l’esclavage, et Le droit à la légèreté.

Note à part : les femmes semblent souvent plus sensibilisées au racisme, car elles sont aussi victimes du sexisme et comprennent l’oppression. J’évite d’expliquer le privilège aux hommes hétéro parce que c’est fatiguant. Mais ça c’est pour un autre article (‘les fois où j’ai essayé d’expliquer leur privilège à des hommes hétéro et que j’ai fini en larmes de rage’). B-R-E-F.

4 – Étape Quatre – Faire les actions qui te viennent en fonction de ce que tu apprends.

Il ne s’agit pas ici de bien faire, mais d’essayer. Tu ne sauras jamais ce que cela fait d’être noire. Mais tu pourras toujours donner un coup de main d’une façon ou d’une autre. Le mieux est de prendre des risques, et de te rendre disponible au feedback quand il vient. Tu apprends, tu essaies, tu ne fais pas parfaitement, et tu te rends disponible à modifier ta course quand tu ne le fais pas parfaitement. 

TRÈS IMPORTANT : fais les actions qui sont inspirées POUR TOI. Dans le monde du coaching, notamment américain, mes coaches à moi (blanches) ont déploré qu’il y avait tellement de ‘fais çi’, ‘fais pas ça’, venant de d’autres coaches blanches. Ça n’aide pas. Ce n’est pas la course à la meilleure alliée anti-raciste. Il n’y a pas de bonne ou mauvaise manière d’agir. Il y a ce que tu choisis de faire à ton échelle et en mettant en œuvre ta propre responsabilité. Car ce sont ces actions-là que tu pourras maintenir sur la durée.

Par exemple, si tu sens que tu as besoin de silence pour lire, comprendre, méditer, avant de faire une action, c’est ok. Il n’y a que toi qui sait ce qui est bon pour toi.

Ce qui par contre n’est pas ok, c’est dire : « je suis pas raciste » et passer à autre chose. Enfin, tu fais ce que tu veux, mais ça n’aide pas.

L’une des questions à te poser c’est comment puis-je prendre des ‘risques’ dans ce combat ? Dans une vidéo où elle expliquait la réponse de Marie Forleo à des échanges sur la mort de George Floyd dans son groupe FB, Rachel Rodgers expliquait que ça ne suffit pas de mettre un post sur IG. Les noirs prennent des risques tous les jours pour faire valoir ce combat : quel risque tu peux prendre aujourd’hui ? Celui de ne pas être aimé ? De perdre quelques clients ? De te tromper ? Je ne dis pas que tu dois le faire, mais c’est une bonne question à te poser. (Voir la vidéo de Rachel ici, si tu comprends l’anglais : https://www.instagram.com/p/CA3UvtWjZsZ/)

5 – Ce que j’ai vu faire autour de moi, de personnes blanches que JE paye, pour te donner quelques exemples

  • Amanda Frances, dont j’ai acheté les programmes et que je suis sur les réseaux, est un bon exemple de la personne qui apprend et qui essaie. Elle a à peine marqué la fin de son dernier lancement parce qu’elle était très occupée à partager sur ce qui se passe aux US, répondre + écrire à sa communauté. J’avais acheté son programme sur l’argent il y a quelques temps, et c’est parce qu’elle avait publiquement parlé de son privilège blanc que je me suis sentie en sécurité de parler du fait d’être noire et riche dans son groupe. Et sa réponse était très inclusive. Elle partage, elle se trompe, elle apprend. Ce n’est pas son métier, elle perd probablement des clients, mais à ce stade le combat pour l’équité est plus important pour elle. 
  • Ma coach Katrina avait très peu parlé du sujet avant maintenant. Elle a fait un premier post sur le privilège blanc, puis sur le fait qu’elle a choisi de faire silence le temps de choisir l’action appropriée, puis elle a posté sur le fait qu’elle a maintenant décidé de rajouter le fait d’étudier sur le racisme et la condition des noirs dans son quotidien. Ce qu’elle a partagé est qu’elle choisit de faire de l’espace dans son quotidien pour tout ce qui est important pour elle. Elle a choisi que ce sujet important, ne serait-ce que parce que parmi son équipe et ses clients il y a des femmes noires, donc hop, dans sa routine.
  • Ma thérapeute, Myriam (coucou Myriam) a su tenir un merveilleux espace pour moi quand je lui partageais les difficultés de cette semaine. Elle avait déjà travaillé sur le sujet avec d’autres clients, et elle a pu non seulement être là pour moi, mais me permettre de mettre le doigt sur ce qui me touchait personnellement, et qui n’était pas « La Lutte », car il y a des raisons personnelles pour lesquelles je suis touchée, qui sont inhérentes au fait d’être moi, Lyvia, et pas seulement d’être noire. Car oui je suis noire, mais je suis avant tout MOI. Voir comment tu peux tenir un bel espace pour tes clients, est l’une des plus belles actions que tu puisses faire. Écouter, guider avec ce que tu sais, même si tu n’as pas encore travaillé tous tes biais.
  • Mon enseignante, Layla Martin, chez qui je fais ma formation sexualité, avait déjà inclus dans sa formation des ateliers sur l’anti-racisme faisant partie de ce qu’il est nécessaire d’avoir étudié pour être diplômé. Ces ateliers sont animés par des femmes de couleur et sont très pointus. De plus des appels tous les mois sont organisés pour les personnes de couleur participant au programme afin qu’elles aient un ‘safe space’ pour partager. C’est l’une des choses qui a fait que j’ai investi chez elle. Ce sentiment de sécurité.

En fait, tout ce que je décris plus haut consiste à créer un sentiment de sécurité pour votre communauté et pour vos clients. 

Sincèrement, je ne trouve pas éthique d’avoir des clients noirs et de ne pas faire ce travail sur soi. 

Si tu es noire, il est légitime de contacter les coaches + thérapeutes avec qui tu travailles et savoir où ils en sont sur le sujet. Simplement leur demander comment ils se sentent et s’ils choisissent de se positionner. Et ensuite c’est à toi de choisir si tu te sens en sécurité avec la réponse ou pas. Car tu as le droit de te sentir en sécurité, surtout si tu payes.

J’ai pris personnellement la décision de ne plus avoir dans mon réseau personnel et professionnel des personnes qui ne choisissent pas d’être activement anti-racistes. Je les surveille. Et je les trie. Je n’ai pas d’énergie pour éduquer des personnes qui perpétuent un système qui me fait souffrir et fait souffrir des gens que j’aime. Aussi simple que ça. 

Si tu es blanche / passant pour blanche, rappelle-toi que le plus dur c’est passer les étapes 1 et 2. Après c’est tout à fait ok d’être sur ton chemin d’apprentissage. « When you know better, do better », disait Maya Angelou. Quand tu sais mieux, fais mieux.

Quand je m’éduquais sur la cause LGBTQI, le début était inconfortable car je me trouvais ‘nulle’, et après j’ai compris qu’il ne s’agit pas de moi, mais de personnes qui sont oppressées, parmi elles des gens que j’aime. Si je peux faire quelque chose, alors je le fais. Et quand je me trompe, on me remet à ma place, et c’est ok.

Ainsi si tu commences à t’éduquer sur le racisme, il est tout à fait acceptable pour moi d’entendre : « tout ça me fait un choc, je ne sais pas trop où j’en suis, mais je suis prête à aller regarder et voir en quoi j’ai des biais / privilèges. »

Pas pour passer pour une bonne personne.
Pas pour avoir bonne conscience.
Pas pour garder tes amis / clients.

Mais simplement parce que tu ne veux pas de ce monde de merde.
Et que tu veux faire quelque chose pour changer ça. 

6 – UNE DERNIÈRE CHOSE : la pérennité de tes actions.

Si tu es blanche, ce sera très facile d’avoir complètement oublié la semaine prochaine ce qui s’est passé ces derniers jours. Très facile. Et ce sera ton droit, et ton privilège. Tu peux choisir de fermer les yeux. Personne ne te force à rien.

Mais le racisme existe depuis des centaines d’années. Et Dieue seule sait combien de temps il nous faudra pour le démanteler.

Cette semaine, les activistes et militants ont profité de l’attention pour faire passer leurs messages. Et l’outrage a été général et compris. C’est pourquoi j’ai moi aussi choisi de faire pause sur mes sujets habituels.

Ceci dit, comme dans tout, seule l’action continue peut faire une différence.

La chose la plus efficace pour moi, pour maintenir ma conscience de ce qui se passe à été de suivre des militants et des activistes sur Instagram. Ensuite, lire des livres et les laisser te changer. Aussi, t’abonner à des podcasts et écouter les épisodes au fur et à mesure. Vois plus haut mes quelques recommandations.

Et pour le reste, je te laisse faire tes recherches et définir tes propres actions. 

C’est comme un muscle qui se développe. 
Le muscle de ne pas tolérer le racisme.

Tout le monde n’a pas être militant ou activiste. Ceci dit, le maximum de personnes conscientes, le mieux c’est.

Et peut-être que tu seras ainsi équipé-e pour t’opposer quand tu verras une attaque raciste arriver devant toi.

Et peut-être que tu auras la répartie qu’il faut quand on te parlera de racisme anti-blanc (le racisme a une définition précise, si tu la connais tu pourras expliquer clairement que quand cela arrive contre un blanc il s’agit de discrimination) .

Et peut-être que si demain tu as des gens proches de toi qui souffrent de racisme, tu sauras quoi faire.

Et ça commence maintenant. 

Je voudrais finir par un mot.

J’ai pris un peu de recul ces derniers jours.
Souvent ces derniers temps, j’ai ressenti de la colère, et de l’outrage.
Mais quand je rentre profondément en moi, ce que je ressens c’est… de la tristesse.

Le plus dur à vivre pour moi cette semaine n’a pas été d’être rappelée des crimes racistes. C’est mon quotidien.

Mais ça a été de voir à quel point un grand nombre de personnes s’en fichent. Notamment dans le monde du dev perso, du coaching et de la soi-disant spiritualité.

Maintenant, je laisse chacun-e avec un choix et une responsabilité. 

J’ai choisi de m’exprimer et d’utiliser le privilège que j’ai d’avoir une plateforme suivie à 50% de femmes blanches qui ont à coeur de changer leurs vies, et des vies.

J’ai été déçue un certain nombre de fois. Mais j’ai aussi été pleine de gratitude et d’amour de voir que des personnes qui me suivent, des lectrices, des clientes, des amies, ont pris le pas de traverser leur inconfort, de regarder leurs biais et de s’exprimer. 

Je pense aussi à toutes mes lectrices noires pour qui les derniers jours étaient difficiles. J’espère avoir créé un espace où elles se sentent en sécurité de s’exprimer. Et j’espère par ce message créer davantage d’espaces où elles se sentent en sécurité de s’exprimer.

L’anti-racisme est un combat spirituel.
Il nous apprend à dépasser notre ego et à choisir l’Amour, le vrai, celui qui passe par l’action, et pas seulement le « Amour et Lumière » qui ignore la souffrance de certains pour entretenir la tranquillité d’autres.

Je suis parfois triste, je suis un peu fatiguée, et aussi j’ai de l’espoir.

Si tu sens que ce message peut aider des personnes autour de toi, à mieux comprendre, à se mettre en action, ou à se sentir en sécurité, partage-le.

Lyvia 

vague-tiret

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Je suis Lyvia Cairo

Écrivain, coach en relations et en sexualité, spécialisée en soin des traumas.
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