Je t’ouvre les pages de mon carnet…

Aujourd’hui est un jour spécial,
Je t’emmène dans mon carnet.
Dans ma réflexion des derniers jours. De ce qui ‘est’, pour moi.
Je n’attend pas que ce soir clair, digéré, pour te partager.
Je ne cherche pas à comprendre.
Je déroule simplement un fil, avec toi.

Je t’invite à t’assoir confortablement. Et à poser l’intention de laisser ces mots te changer, et qu’une chose, précise, particulière, te sera transmise.

C’est parti.

——

« Ouvre, ouvre davantage », 

C’est le message que je reçois depuis quelques jours, de la Source.
Et une part de moi ne comprenait pas vraiment ce que cela voulait dire.

Des bribes d’intuition. Comme une sensation. Rajouter plus d’air dans ma poitrine. Moins la serrer. Ouvrir mon coeur. Ouvrir mon sexe aussi. Plus d’abandon, de lâcher prise, de réception. 

Le mental ne m’aide pas, alors je descends dans le corps, et je me branche à cette sensation. J’ouvre, j’étends, je crée de l’espace.

Et pourtant, je sens qu’il y a un message sous le message. Quelque chose d’évident que je ne veux pas voir. Alors j’écris, sans réfléchir, et vient un texte sur mes ancêtres (voir plus bas), mais la marche à suivre n’est pas claire. Qu’est-ce qu’on me demande de faire ?

Alors ce matin, j’écris encore : quelle est la voie à suivre ?

Quand je sais la direction, j’y vais. Mais quand la direction est floue, c’est inconfortable : « le chemin te sera révélé, un pas après l’autre » me dit-on. 

Or je m’acharne, je veux comprendre.
J’écris : et si je savais ? Et si je savais ? Et si j’avais toutes les réponses ?

Qu’est-ce que je dois faire Source, Esprit, pour t’honorer, je demande : 

Et la réponse vient ainsi : 

ART
POÈMES
Mets des mots sur notre douleur, 
Mers des morts sur la joie qu’on recherche, 
Mets des mots sur le déchirement,
Mets des mots sur la confusion, 
Mets des mots sur le mystique et le bizarre, 
Ouvre ton coeur, partage ton questionnement. 

Puis

Tu n’es pas obligé-e d’avoir la réponse pour partager. 
Ton questionnement est le mien, est le nôtre.
Poser la question est aussi puissante qu’avoir la réponse.
Humilité d’ouvrir le coeur, et mettre les mots sur ce qui est.

Humilité…

Alors je pose la question qui me ramène à tout.

Qu’est-ce que la vérité ? Pour moi, en cet instant. 

On se branche, on inspire, on expire. Et on écoute Beyoncé.

La vérité, de cet instant, est que j’ai peur que mon histoire ne résonne pas avec ton histoire.

Mon histoire de femme noire, descendante d’esclaves, de colons, qui en une même personne rassemble à la fois douleur et souffrance, cruauté et appât du gain, recherche de joie et découragement, que tous les carrefours que je suis, et que je représente, ne te parlent pas.

Et qu’est-ce qui est grave dans ça ? Je peux écrire, et tu lis, et si tu résonnes, c’est tant mieux, non ?

Oui.

Sauf qu’avec chaque écrit, même si c’est pour moi, il y a une peur. 

Quelle est-elle ?

Une peur d’être incomprise ? Non, ça arrive souvent.

Une peur que tu te sentes rejeté-e ? Oui, sûrement.

Une peur que tu ne puisses pas comprendre et par conséquent que tu aies l’impression de ne pas être lié-e avec nous ? Oui, c’est ça.

Mon désir de rassembler parfois est en conflit avec mon désir de m’exprimer.

C’était dur, tu sais, quand j’ai écrit sur le racisme (https://lyviacairo.com/2020/06/anti-racisme-et-coaching/). 

Je m’éloignais de ce thème quelque part, je n’en avais que peu parlé avant.

Et mon désir c’était… qu’on comprenne, que certains comprennent qu’on est tous dans le même bateau, quelque soit notre couleur de peau. Un système oppressif est oppressif pour tous, mêmes pour ceux qui en bénéficient.

Sauf que… tout le monde ne comprend pas. Et pleins se sentent rejetés, exclus.

Et c’est triste. Et c’est ok. Et c’est la vie. Et on ne peut pas tout contrôler.

Tu sais ce que j’aimerais ?

J’aimerais te parler de ma mère. Qui m’a raconté comment elle a eu son coeur brisé tant de fois, qui m’a raconté comment elle avait choisi de ne pas m’avorter, qui m’a raconté comme elle a fait de son mieux.

J’aimerais te parler de ma grand-mère. La mère de ma mère, qui est morte à petit feu sous nos yeux. Qui s’élevait du haut d’un bon mètre quatre-vingt, et qui au fur à mesure a perdu tellement de poids.

J’aimerais de ta parler de ma grand-mère. La mère de mon père, que je vois si peu, alors qu’elle est proche. Et comme je connais peu son histoire.

J’aimerais te parler de tout ce qui est du petit grain de sable que je suis. Mon petit coin de paradis.
Et c’est tout.

Je crois que c’est ce que l’Esprit me demande de faire : ne plus essayer d’être universelle, de parler à l’âme de chacun-e, et revenir à l’essence de ce que je sais, et ce que je suis.

Et ça ne parlera pas à certains, et ça parlera à d’autres. 

Et de mon histoire, peut-être que tu auras l’éclairage de ton histoire. 

Et j’ai l’humilité de reconnaître que ce n’est que mon histoire. Que ce n’est que mon regard. Et que je ne peux exprimer que ce que j’ai à l’intérieur.

Aller dans le plus petit, le plus précis de l’individuel, pour qui sait, toucher au coeur.

Je suis une femme, est-ce que ce que j’écris parle aux hommes ?
Je suis noire, est-ce que ce que j’écris parle aux blanc-hes ?
Je n’ai pas d’enfant, est-ce que ce que j’écris parle aux mamans ?

Peut-être ?
A certains. Et pas à tous.

Et c’est ok.

L’art c’est exprimer quelque chose de spécifique, d’individuel, une bribe de vie en nous, pour nous soigner nous, d’abord. Et qui sait, cet art peut toucher le bout de coeur de quelqu’un.

Dans une histoire individuelle, on trouve aussi l’essence de l’humanité. 

Le Divin en chacun d’entre nous.

Mon histoire est ton histoire, est notre histoire.

On se reconnait.

Voici le texte que j’ai écrit dans mon carnet hier. Je n’ai pas été à la ligne une seule fois. Ainsi je te le mets ainsi. De plus, je l’ai écrit initialement en anglais. Je t’ai mis une version originale et une traduction. 

Texte écrit le 7 juillet (en anglais, traduit en dessous) : 

Quiet in our house. Birds and ocean not far. Peace. Brought here by strangers. The trauma of our ancestors losing their babies. A grandmother crying in Africa. Where is my child, where is my child. She took care of him, fed him, and one day, in a stupid war, lost him. Slaves. Our DNA is strong and our DNA is sad. So much going on inside of us. So much complexity. So many questions that will never be answered. Letting Spirit carry me. Of this life, I don’t know much, I understand barely. Spirit sees everything and has the tools to guide me. Spirit reaches out with its hand, and I simply grab it, in peace, and as a trusting child, I follow through. I was hesitant at first, but Spirit is right here with me. When I fall, It helps me stand up, and I continue. Day after day onto the Sun. We never stop. We see countryside and forest and eat fruit along the way. Life changes and evolves and the whole point is the journey. I would have seen none of this if I didn’t take Spirit’s hand. I wouldn’t wander this far. My ancestors trust me. They are right here with me. After centuries of hardship and decades of healing, they breathe back their Spirit into us.

Du calme dans notre maison. Les oiseaux et l’océan ne sont pas loin. Paix. Emmenés ici par des étrangers. Le trauma de nos ancêtres qui perdent leurs bébés. Une grand-mère pleurant en Afrique. Où est mon enfant, où est mon enfant. Elle s’en est occupé, l’a nourri, et un jour, dans une guerre stupide, l’a perdu. Esclaves. Notre ADN est fort et notre ADN est triste. Tellement de choses se passent en nous. Tellement de complexité. Tellement de questions qui n’auront jamais de réponses. Je laisse l’Esprit me porter. De cette vie, je ne sais pas grand chose. Je comprends à peine. L’Esprit voit tout et a les outils pour me guider. L’Esprit tend sa main, et je l’attrape simplement, en paix, et comme l’enfant qui fait confiance, je suis. J’hésitais au début, mais l’Esprit est là, juste à côté de moi. Quand je tombe, il m’aide à me relever, et je continue. Jour après jour vers le Soleil. Nous n’arrêtons jamais. On voit la campagne et la forêt et nous mangeons des fruits sur le chemin. La vie change et évolue, et tout l’intérêt est le chemin. Je n’aurais rien vu de tout cela si je n’avais pas pris la main de l’Esprit. Je ne me serais pas aventurée si loin. Mes ancêtres me font confiance. Ils sont juste là avec moi. Après des siècles de difficultés et des décennies de soin, ils respirent leur Esprit en nous. 

Mettre des mots. C’est tout ce que je fais depuis des années. Mettre des mots de plus en plus spécifiques, propres à moi, mon histoire, mon expérience. Et que ça suffise. J’ai écrit sur un post-it au-dessus de mon bureau : « raconter ton histoire suffit ». Une de mes clientes m’a dit : « que tu me raconte ta vie me suffit ». 

Plus de vérité, plus de précision, et aussi plus de vulnérabilité.
De plus en plus loin des messages de paix et d’amour universels envoyés à tout va.
Mais des messages de complexité, de douleur, de confusion, et de recherche d’amour, et de joie.

La vérité… d’une vie, quoi. 

J’adorerais que tu me dises ce qui a résonné pour toi en lisant cela. Je garde un oeil sur les emails, ainsi même si je ne répond pas à tout, je lis tout. 

En attendant, Divine Énergie a ouvert ses portes, et ooh, je sens toutes les forces qui seront parmi nous pour cette aventure. Je me prépare, je défriche le terrain, pour descendre profond avec vous.

Ce programme a déjà beaucoup de succès avec plusieurs inscrites moins de 48 heures après l’ouverture. J’ai hâte de voir où il nous mène. Si tu as des questions dessus, n’hésite pas.

Découvre la page ici : https://lyviacairo.com/divineenergie

Merci de m’avoir lue, 

Plein d’amour à toi, 

Lyvia

PS : suite à l’écriture de ce texte et avant de l’envoyer pour publication, j’ai écrit quelques lignes de rappel dans mon carnet, pour moi. Elles peuvent être un bon rappel pour toi aussi.

Raconter mon histoire suffit.
Raconter mes bribes d’histoires suffit.
Dans mon individualité réside l’universalité.
Ainsi, je touche les coeurs.

Je sens que ces quelques phrases vont me porter loin, et que de belles histoires vont se révéler.
Vois-le pour toi aussi, comme l’invitation à raconter ton histoire. Chaque histoire apporte une meilleure connaissance, et mieux on se connait, plus on se rassemble. 

PPS : Clairement le Divin s’est invité dans ma vie ces jours-ci. Si tu veux expérimenter le Divin, et l’Amour en toi, c’est par ici : https://lyviacairo.com/divineenergie

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Je suis Lyvia Cairo

Écrivain, coach en relations et en sexualité, spécialisée en soin des traumas.
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