Je repensais à un ex

Je repensais à un ex, on ne s’est pas fréquenté longtemps, quelques semaines. 
Je me rappelle que c’était un gars cool, beau gosse, qui ne voulait pas particulièrement s’engager et qui pourtant avait l’air de me voir. De voir mon intelligence ET mon corps. 
Il n’allait probablement jamais devenir mon petit copain, mais avec lui je me sentais respectée et en même temps libre de sexuellement m’exprimer.

Quelques mois après que notre relation s’arrête, je me suis remise avec l’ex avec qui j’ai eu une relation difficile. Et j’ai un peu mis cet autre homme de côté. Il semblait avoir encore de l’intérêt pour moi, et je n’ai pas l’impression de l’avoir si bien traité. Je crois lui avoir redit ça plus tard, je ne sais plus.

Enfin bref. À ce moment là, ma vie a un peu fourché. Plutôt que de continuer une potentielle romance avec lui (je ne sais pas si elle aurait duré), j’ai entamé cette longue relation qui aussi passionnée qu’elle soit allait finir par me heurter.

Et alors que je libère mes traumas passés, je me demande : « et si ? ».

Et si j’avais choisi l’autre voie, celle de quelqu’un qui ne me promettait pas monts et merveilles, mais avec qui je me sentais bien, plutôt que me replonger dans une relation qui avait déjà un passé compliqué.

Et si ? Et en fait, je ne saurai jamais. Parce qu’on est presque 10 ans plus tard et la vie a changé.

Je me suis laissée vivre dans la question cependant. J’ai essayé de ne pas l’ignorer, et de vraiment laisser partir ce qui aurait pu être.

Et j’ai réalisé autre chose. 

Que presque toute ma vie, de mes seize ans à quand j’ai eu cette prise de conscience, ma vie, mon évolution, était déterminée par le regard d’un homme. Et c’est vrai jusqu’à aujourd’hui dans mon couple. 

Je veux être aimée, voulue, désirée. Je veux que lui me traite comme une princesse. Et ce ne serait pas problématique si… je n’étais pas déclenchée quand il ne le fait pas, et si je ne me surprenais pas à me micro-adapter pour être vue comme ça.

Aujourd’hui, c’est plus subtil. On ne pourrait pas vraiment le remarquer. Mais par le passé, j’ai passé presque 15 ans à soi être en couple et vouloir plaire, soit ne pas être en couple et vouloir plaire. A vouloir être validée. 

Les poches de temps où j’ai été seule avec moi, contente avec moi, sans performer pour le regard masculin on en fait été assez limitées.

Et alors que je suis en couple, maintenant, j’ai envie de ça.

Paradoxal ? Pas vraiment. Je dirais même au contraire.

Nous sommes en couple depuis trois ans. On veut des enfants. On veut aussi que notre relation dure longtemps. Et parfois, je me perds. Parfois je me perds dans ces désirs de famille et de longévité. Et si je me perds, alors non seulement je suis fragile, mais le tout est fragile.

Alors que si je reviens à moi, dans mon axe, à qui je suis, pour moi – pour mon plaisir, pour mon envie, et pas pour les autres, et bien je choisis d’être en partenariat. Avec mon compagnon, avec notre future famille. Mais je ne me décolore pas pour eux. 

Je pense que c’est important de ne pas croire qu’une relation, ou la création d’une famille, c’est la fin d’un chemin. Au contraire, alors qu’on choisit cette aventure, ce projet, avoir l’espace pour soi, de se faire plaisir à soi, est même fondamental. 

Personnellement ma voie pour ça c’est l’érotisme et la sexualité. 
Je reprends mes pratiques. Je m’ancre. Je me centre. 
Je suis courageuse pour voir ce que je ne veux pas voir, et ressentir ce qu’il me fait peur de ressentir. 
Je suis honnête. 

Moi face à moi, moi avec mon corps, je suis honnête. 

Et c’est le meilleur cadeau pour moi, et le meilleur cadeau pour ma famille.

Ce premier ex dont je parlais, je ne sais pas si le choisir à ce moment T aurait changé la trajectoire de ma vie. J’aurais juste vécu d’autres choses qui m’auraient peut-être appris les mêmes leçons.

La personne qui aurait pu changer la trajectoire de ma vie, c’était moi. 
Et je l’ai fait, maintes et maintes fois.

Si toi aussi tu souhaites changer la trajectoire de ta vie, en revenant vers toi, vers ton centre, viens travailler avec moi. J’ai tout ce qu’il faut pour t’accompagner.