Pourquoi attendre de souffrir pour aller mieux ?

Avec une amie on se faisait une réflexion hier.

Une observation de quelque chose d’assez naturel, mais que je trouve un peu dommage.

On attend souvent de toucher le fond, ou d’aller mal, pour choisir d’aller mieux.
On va parfois attendre d’être en détresse au travail pour se poser la question de ce qu’on aime vraiment faire.
D’être dans une relation toxique pour se questionner sur l’amour de soi.
De souffrir sexuellement pour faire d’une belle sexualité une priorité dans sa vie.

Et c’est normal. C’est souvent la douleur, c’est la peine qui nous poussent à agir.

Mais qu’est-ce qui se passe quand on est au milieu. Quand tout est à peu près moyen ?
Rien ne va mal, mais rien ne va non plus exceptionnellement bien ?

Et bien on va souvent s’en contenter, se mettre sur le pilote automatique.
Il y a même quelque chose de reposant dedans, on n’a pas trop à se bousculer.

Et le paradoxe c’est que du coup…

Ce sont souvent les personnes qui ont souffert et qui font le travail de fond de s’aimer et de transformer leur vie qui vont arriver dans l’autre extrême, celui d’avoir une vie épanouissante, voire exceptionnelle.

Alors que quand on est au milieu, dans le moyen, on peut y rester toute sa vie si on ne fait pas le choix conscient qu’on a envie de plus.

C’est naturel et humain, on ne va bouger que si c’est nécessaire.
Même moi, c’est la difficulté qui m’a fait bouger à chaque fois, et plus elle était grande, plus j’ai pris des décisions drastiques dans ma vie.

Est-ce qu’on doit pourtant abandonner l’idée d’épanouissement pour tous ?
Je ne pense pas.

Bien sûr on ne peut pas forcer les autres à changer s’ils sont contents de leur vie actuelle.

Mais je vois un rôle au premier type de personnes – celles qui ont souffert et qui du coup fond ce chemin à 180 degrés pour aller vers une vie épanouie.

Ces personnes deviennent des influences autour d’elles

Sur leurs enfants, sur leurs amis, sur leurs parents, elles montrent : « regarde ce qui est possible ».

Et elles ne vont peut-être pas pousser tout le monde à entreprendre un grand changement de vie,

Mais plutôt aider à déterminer de nouveaux standards.

Montrer l’exemple que : bien sûr ce que tu vis est ok et acceptable aujourd’hui et… tu peux vivre et ressentir encore mieux.

Tu peux avoir mieux qu’un travail correct, tu peux avoir un travail où tu te sens valorisé et apprécié,
Tu peux avoir mieux qu’un couple tranquille, tu peux avoir un couple qui grandit et s’épanouit sur la durée
Tu peux avoir mieux qu’une sexualité routinière, tu peux en faire un endroit de vrai joie et de plaisir.

Au final, ce sont les personnes qui sont ‘forcées’ de faire le pas de la transformation… qui au final deviennent des exemples pour celles qui ne sont pas obligées, mais à qui ça ferait du bien.

C’est ma théorie pour aujourd’hui.
Je vais continuer d’observer si c’est vrai 🙂

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