Une vie sans lundi #111 – Et si je disparaissais ? (pendant 2 semaines)

La semaine prochaine, je pars en vacances. Pour la première fois en trois ans, je vais passer du temps sur mon île natale, en Guadeloupe. Et plutôt que de me sentir hypra relax en avance, ce départ me stresse : plus que trois jours ouvrés pour TOUT faire. Ahhhh.

Qu’est-ce que tout ?

Eh bien, dans ‘tout’, on a tendance à mettre des choses que l’on attend de nous (souvent depuis un  moment déjà), des choses que l’on pense que l’on attend de nous, des choses que l’on a promis qu’on ferait avant notre départ, et surtout, des choses qui ne sont pas si indispensables que ça. Enfin, on ne se rend, en général pas bien compte de ce qui n’est pas bien indispensable, mais quand on se pose les bonnes questions, on finit par y arriver !

Ce matin, j’allais commencer l’écriture de cet article (un tout autre thème, dont le titre aurait super bien marché sur Google, pour une fois, et puis j’ai changé d’avis). Et alors que j’étais en train de taper, je me disais : à quel moment je vais pouvoir écrire les deux articles qui doivent paraître en mon absence ?

Cette phrase en elle-même est intéressante :

‘qui doivent paraître’ – pourquoi, si je suis en vacances, des articles devraient être publiés ?

–> Et bien… parce que mes lecteurs les attendent – pourquoi ils les attendent ?

–> Parce que tous les lundi je publie, et que tous les dimanche j’envoie une newsletter  – Pourquoi je fais ça – et bien, gros malin, pour les motiver, les encourager, les aider à kiffer la life, voyons.

Ha ! On pourrait aller plus loin dans les pourquoi mais ça deviendrait métaphysique.

Quand on se pose, plusieurs fois de suite, la question de ‘pourquoi’ on fait les choses, on comprend qu’on peut attendre ce pourquoi… différemment !

Quand je me sens débordée, on me demande souvent : “as-tu vraiment besoin de faire ça ?”. Et la réponse est presqu’invariablement non.

Je ne suis pas cardiologue, ou chirurgien du cerveau. Si je décide de tout mettre sur pause pendant deux semaines, le monde ne va pas arrêter de tourner… dit-elle calmement…

SIIIII !!!

Parce que comme toi, en étant entrepreneur, j’ai choisi la liberté. Mais comme toi, je me dis aussi que cette liberté me donne une grande responsabilité (‘with great power comes great responsibilities’ haha). Alors je ne peux pas juste tout lâcher, comme ça, sous prétexte que je vais en….vacances !

Auto-psychanalyse

Je suis une ‘control-freak’, je passe mon temps à dire qu’il faut choisir la curiosité et accepter les surprise, mais tout ce qui est en mon pouvoir de contrôler – je le contrôle (le contrôle est une illusion, on ne contrôle rien, mais va dire ça à mon ‘moi’ qui fait des to-do list de manière frénétique!).

Et la vérité, c’est que si je ne publie pas ces deux prochains lundi, je ne sais PAS ce qui va se passer ! Peut-être que toute ma communauté va disparaître. Peut-être qu’un type va créer jemecassePAS.fr et que plus personne ne va m’aimer. Peut-être que… je sais paaaaass !!

(ça se voit que cet article est pour m’auto-convaincre de partir en vacances tranquille ? Heureusement que tu es là pour le lire).

Quand on a toujours fait les choses d’une certaine façon, et que cette façon a l’air de fonctionner, cela fait super peur de tester autre chose et de changer de calibre. C’est l’histoire de jemecasse, qui se répète à petite échelle. Mais c’est ton histoire aussi.

Combien de fois as-tu fait des choses parce que tu les as toujours faites ?

Combien de fois as-tu fait des choses parce que si tu ne les fais pas, tu n’as aucune idée de ce qui va se passer, et ça te fait flipper ?

Combien de fois as-tu fait les choses parce que lâcher prise, c’est un peu comme lâcher du leste, et que donc… c’est pas bien.

J’écris tous les lundi parce que j’écris tous les lundi. 

Si je vais au fond des choses en me demandant pourquoi je fais ça, et bien, c’est pour vous encourager, vous inspirer.

Mais… j’ai déjà plus de 250 articles pour faire ça. Et puis, une page Facebook qui grâce à la magie d’internet, tourne et s’alimente toute seule. Et puis, j’ai un groupe Facebook avec près de 1700 membres où si tu as besoin d’amis et de soutien, tu les trouveras. Et puis, j’ai des gens qui s’occupent de ma communauté quand je suis pas là.

Phew, c’est bon. 2 semaines sans moi, ça va le faire. Au pire, vous serez contents de me retrouver (j’espère!).

Voilà, je l’ai dit :

Par la présente, je me donne l’autorisation de lâcher prise et de lever le pied. Et par la présente, je te donne l’autorisation de faire de même. Le monde ne va pas s’arrêter de tourner.

Eh puis, si le monde s’arrête de tourner, tu auras de plus gros problèmes.

Ma mère m’a toujours dit ‘nul n’est indispensable’ et ‘tu es née toute seule‘ (c’est une maman antillaise, faut pas s’attendre à ce qu’elle te dise des trucs de Bisounours hein !).

Mais dans ce contexte, ça veut dire que si tu te concentres sur toi, il n’y aura pas mort d’homme. Tu ne fais de mal à personne. Les gens s’en sortiront bien comme il faut sans toi (sorry, mais tu ne leur es pas indispensable), et tu t’en sortiras très bien sans eux (tu es né-e tout-e seul-e, souviens-toi).

Voilà, je le fais : j’enlève de ma to do list pour lundi : écrire 2 articles et programmer 2 newsletters. Hiyah !

Défi : toi aussi, enlève de ta to do list UN truc au moins qui te semble indispensable, mais qui en fait, ne va tuer personne si tu ne le fais pas.

C’est fait ? Bravo !

Et je vais pousser le bouchon encore plus loin.

Avant de partir en vacances, je vais ouvrir la ventes de mon prochain produit. Et je ne vais rien faire. Et à mon retour, on verra ce que ça va donner.

Avant mon départ, je lance mon ebook ‘Se lancer sans se ruiner’ que je fignole en ce moment. Il sera à un prix d’amis jusqu’à mon retour de vacances. Après j’aurai tout le temps de faire une jolie page de vente et le passer au prix normal (ah!). Pour l’instant, je ne le lancerai à ce prix réduit qu’aux intéressées, et par encore publiquement, alors si cet ebook t’intéresse, clique ici et rentre ton email. Je te tiendrai au courant.

Comment vous pouvez m’aider :

Vous êtes 11 000 à me lire chaque mois, 5000 à recevoir mes emails, 1600 sur mon groupe Facebook, et près de 3000 sur la page Facebook (si tu es un espion du marketing, c’est bon, tu connais toutes mes stats). J’apprends aux autres à demander, alors je demande que JMC vive en mon absence, héhé :

1 – si vous connaissez des personnes qui peuvent être intéressées par cet ebook, n’hésitez pas à partager cet article avec elles.

2 – voici la liste de tous les articles publiés sur JMC (certains carrément hors sujet à ce jour, mais bon). Choisissez celui (ou ceux) que vous aimez le plus, et partagez-le sur vos réseaux sociaux.

3 – commente cet article et partage avec moi ta crainte, et ta difficulté, à disparaître 🙂

Voilà, je peux partir manger du crabe sur la plage en paix. Parce que vous êtes là, et que dans 2 semaines, vous serez probablement 5000 à avoir lu cet article. All is good! 🙂

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Crédit photo : Kenny Cairo, vue sur Malendure, Bouillante, Guadeloupe

PS : Après relecture de cet article, je me rends compte que son titre peut être lu de deux façons :

Et si je disparaissais pendant mes vacances vacances ? –> c’est la question que je me suis posée : et si, au lieu d’être présente même en n’étant pas là, je choisissais de disparaître et de voir ce qui se passe…

Et si je disparaissais tout court ? –> La crainte qu’en disparaissant 2 semaines, je disparaisse pour de bon ! Ça mérite tout un article ça. L’objet de ma prochaine réflexion philosophique : à être trop visible, trop présent-e, a-t-on peur de ne plus compter si on se cache….? A suivre.

PPS : tu avec probablement bien compris le double sens de ce titre ! Écrire te faire dire des choses que tu n’avais pas anticipé… (un autre article ?).

PPPS : c’est bon, j’arrête, je quitte l’ordi, promis !