Se casser en toute sérénité – Trois étapes

On me demande souvent des conseils sur comment se casser… sans se casser les dents. Comment s’y prendre, surtout quand on a des circonstances qui rendent les choses difficiles (maison à payer, enfants, boulot tellement bien que ce serait un crime de le laisser, etc.).

Le risque zéro n’existe pas et rien n’est garanti. Ceci dit, j’ai identifié trois étapes qui peuvent s’appliquer à tous, pour se casser en toute sérénité.

 

Étape 1 – L’acceptation

 

Cette étape s’est avérée la plus longue pour moi. Elle a duré non pas moins d’un an et demi.

Qu’entends-je par acceptation? 

Accepter que vous n’êtes pas épanoui-e dans votre situation actuelle, qu’au fond vous n’avez qu’une envie, faire autre chose, et que surtout, cela ne fait pas de vous un être ingrat et/ou étrange.

Voir comme un fait que certes, vous n’êtes pas dans une situation idéale, et que vous avez envie de quelque chose de plus fun, plus créatif, plus lucratif ou même de plus tranquille.

Qui est d’accord pour dire que c’est l’étape la plus difficile??

Les discours tels que ‘je dois m’estimer heureux-se’, ‘je tiens encore quelques mois’, ‘peut-être que ça s’arrangera’, ‘c’est la crise, pense à tous les gens qui n’ont pas de boulot’ sont symptomatiques du fait qu’au fond, vous avez envie de vous casser, vous le savez.

Vous ne l’admettez seulement pas encore.

Vous ‘contenter’ d’un travail qui ne vous plait, ou qui, pire, vous déprime et vous donne envie de rester sous les draps le matin ne rend pas service aux autres (contrairement à ce que la grand-mère Gertrude vous laisse entendre).

En souhaitant quitter un environnement qui ne vous convient pas, vous ne trahissez pas le reste de l’humanité.

Au contraire, c’est en poursuivant quelque chose qui vous fait foutrement envie (je n’ai pas trouvé d’autre mot, pardon pour les yeux sensibles) que vous pourrez avoir un impact positif et durable sur ce monde.

Et accepter que vous avez envie de vous casser ne veut pas dire que vous allez nécessairement le faire. Cela signifie juste que vous allez passer à l’étape d’après, qui est, admettons-le, beaucoup plus marrante.

 

Étape 2 – La préparation

Fiou, l’étape la plus dure est passée. Vous n’êtes pas épanoui au boulot, et cela ne fait pas de vous une horrible personne. Félicitations ! Maintenant, ce n’est pas parce que vous êtes encore en poste qu’il faut chômer!

Vous vous rappelez la différence entre attendre et planifier? L’un sert à quelque chose, l’autre à rien du tout – à part vous atrophier l’esprit à force de soupirs.

Comment se préparer à un casse dans les règles?

 

1 – Rencontrez le max le max le max de personnes.

Peu importe le nombre que vous avez sur votre liste, rencontrez-en davantage. Des personnes qui vous inspirent, des blogueurs, des créateurs d’entreprise. L’amie d’un ami qui fait quelque chose dans un domaine super cool. Il y a très peu de personnes que j’ai contactées qui n’ont pas accepté de me voir – bon, je n’ai pas encore essayé Beyoncé ou Xavier Niel, mais quoique…

Exposez-vous. En fonction de votre tempérament, voyez les gens en face à face, ou allez à des événements.

Vous ne savez pas ce qui vous intéresse ? Justement ! C’est le moment de découvrir des choses dont vous ne soupçonniez même pas l’existence.

Le meilleur endroit où rencontrer des gens trop super et trop inspirants? Les ateliers ‘Je me casse’ pardi – oui, je fais ma pub, à défaut de faire la pub de quelqu’un d’autre, hein. Le prochain c’est jeudi, vous venez?

 

2 – Lisez

Les blogs et les bouquins ont été mes compagnons privilégiés de casse. Je les lisais, je les épluchais, j’analysais. En francophone, j’adore vie-simple.fr, leluxedetresoi.com et dessinemoiunecarriere.com – trois sites créés par trois femmes que j’admire beaucoup – et avec qui j’ai la chance de travailler.

En anglophone, free-range-humans.com, escapethecity.org (avec les histoires de personnes qui se sont cassées + un blog), zenhabits.net et marieforleo.com   Et bien sûr, le fameux jemecasse.fr – vous avez entendu parler de ce site? Il est pas trop gé-nial ?! (ça se voit que je m’éclate?)

Bien sûr, ne vous limitez pas à ces ressources. Google est votre ami.

J’ai également rassemblé une liste de livres qui m’ont beaucoup inspirés. Vous les trouverez ici, dans les ressources.

(J’ai une petite commission si vous achetez par mon lien, mais si votre libraire du coin a le livre que vous recherchez, achetez le chez lui!)

 

3 – Commencez à mettre des sous de côté et/ou trouvez vous une activité annexe.

Je vous ai raconté comment avant j’étais fâchée avec l’argent, et que je me suis cassée avec seulement un petit contrat de freelance sous le bras. Si c’était à refaire, je le referais, mais ne faites pas comme moi.

Vous avez l’intuition que vous allez vous casser, vous ne savez pas encore quand? Mettez de côté un ‘fonds je me casse’. Vous pouvez même l’appeler comme ça sur votre compte en banque.

Un petit peu chaque mois, c’est peut-être quelques restos en moins, mais plusieurs plats de pâtes en plus quand vous vous serez cassés, et surtout davantage de tranquillité d’esprit.

Le mieux est encore de vous trouver un petit boulot à côté, quelques heures par semaine qui ne représentent qu’une somme bonus pour vous – dans le magasin bio du coin, ou chez la boulangère si vous avez toujours rêvé de faire du pain – ou même de faire du freelance basé sur les compétences que vous avez acquises au cours du temps.

Vous pourrez continuer cette activité quand vous vous serez cassé-e, un peu comme l’a fait Patricia.

Si quelqu’un vous dit que l’argent n’est pas un problème quand on se casse, il vous a ouvertement menti.

S’il vous a dit ‘fait ce que tu aimes, l’argent coûlera à flots’ – il vous a menti aussi.

Si je crois très sincèrement qu’en faisant ce que j’aime, je n’ai aucune autre option que de réussir, je sais que ça n’arrive pas du jour au lendemain, et qu’en attendant, il faut bien manger !

 

Étape 3 – L’action

Pas question de rester 10 ans à se préparer à se casser. Tôt ou tard il faut agir. Et tôt, c’est quand même mieux que tard.

Peut-être qu’en vous préparant, vous avez réalisé qu’au fond, vous ne vouliez pas vous casser, et qu’il y avait encore des pistes à explorer dans votre boulot actuel. C’est super!

Il ne s’agit pas de se casser à tout prix. Il s’agit de ne pas accepter ce qui n’est plus acceptable. Et si vous ravivez la flamme avec votre job actuel, c’est tout bénef pour tout le monde.

Si, vous avez décidé qu’il était temps de vous casser, alors la préparation doit laisser place à l’action.

 

1 – Fixez un moment dans le temps pour votre dernier jour de travail

Cela peut correspondre à une date (pas ‘dans un an’, mais un jour, un mois et une année), soit le moment où vous aurez rassemblé X euros sur votre compte en banque.

Cette date est non-négociable. Une fois fixée, vous vous engagez à la respecter. Elle doit vous convenir et vous devez être à l’aise avec. Cela veut dire qu’elle ne doit vous sembler ni trop proche, ni trop lointaine.

Une fois cette date fixée, vous vous sentirez libéré-e, croyez moi, même si votre projet n’est pas complètement abouti,

 

2 – Considérez un accompagnement

Faire un bilan de compétences peut être une étape. Vous faire suivre par un coach, ou un consultant en reconversion peut en être une aussi. Il est possible que dans votre entreprise même, un service de coaching de carrière existe.  J’ai créé mon programme ‘Des idées à tout casser‘ dans ce sens.

Cela peut être une première étape pour vous mettre dans l’action.

 

3- Vous lancer dans un projet ‘test’, qui vous engage envers les autres

Écrire ‘Je me casse’ est ce qui m’a permis de me casser.

Me projeter, visualiser, rencontrer des gens à rendu le casse réel pour moi.

Aussi, on me lisait, et il n’y avait plus moyen de se défiler.

C’est pour moi un excellent moyen de structurer sa pensée et d’être clair avec soi-même et c’est surtout la manifestation de mon désir d’écriture.

Je me casse n’est plus un ‘test’, et pour vous ce projet n’aura peut-être rien à voir avec un blog.

Il pourra être la mise en oeuvre d’une expo, sur laquelle vous vous engagez publiquement. La création d’un magasin éphémère, une vente en ligne… il n’y a pas de limite aux possibilités.

Mais ce projet doit respecter trois conditions (arbitrairement décidées par moi):

  • Cela doit être quelque chose dont vous avez profondément envie
  • Vous devez mettre du monde au courant (trop facile sinon)
  • Il doit vous permettre de tester, vérifier certaines choses (vos intérêts, vos envies, vos compétences, etc.)

Vous pouvez aller plus loin, et tester si ce projet peut même vous rapporter de l’argent. Si c’est le cas, alors vous êtes sur la bonne voie.

Vous vous demandez si c’est le bon moment de vous casser? Faites le test (Dois-je démissionner?)!  

Je pourrais écrire un livre entier sur le fait de se casser (d’ailleurs, j’y pense sérieusement pour l’année prochaine).

Mais je résume ici les trois conseils que j’aurais aimés avoir quelques années avant d’avoir sauté le pas.

Accepter, Planifier, Agir.

 

Vous vous êtes cassés, vous en avez envie? Comment sont les choses pour vous? Racontez-nous dans les commentaires.

photo credit: Anirudh Koul via photopin cc

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Écrivain, coach en relations et en sexualité, spécialisée en soin des traumas.
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