Une vie sans lundi #68 – Je ne suis plus la même

C’est article est un peu plus long que d’habitude… Mais j’y dis beaucoup, alors fais une petite pause, et assied-toi confortablement.

 

Aujourd’hui, je vous écris de Londres.

Oui, j’y suis revenue. Pour de bon. Enfin, pour au moins une période de temps étendue.

La semaine dernière s’est passée comme un tourbillon. Samedi j’achetais mon billet d’Eurostar, dimanche je faisais mes bagages, mardi je disais au revoir à ma famille, et mercredi, j’étais partie.

 

Voilà, Paris, c’est fini. En tout cas pour l’instant.

Arrivée à Londres, tout me semblait un peu surréaliste. C’était allé trop vite, je n’étais pas certaine d’être là.

 

Bien sûr, j’étais déjà revenue plusieurs fois, rendre visite à mes amis.

La première a été un peu bouleversante car tout avait changé. Je m’attendais à simplement remettre les pieds dans ma vie d’avant, et cela n’a pas été le cas.

La deuxième, en janvier, j’étais plus sereine. Je savais que ce ne serait plus pareil.

Et là, quand je suis arrivée la semaine dernière, j’avais intégré que je venais vivre une vie nouvelle, parce que tout simplement,  je ne suis plus la même.

 

C’est difficile d’avoir du recul quand on vit H24 à l’intérieur de soi même. Ainsi les événements s’accumulent, et chaque jour qui passe fait un peu plus partie de nous.

Il est difficile de s’observer changer de l’extérieur.

Mais j’ai changé. Et j’ai changé sur des plans fondamentaux, que je veux prendre le temps de regarder.

 

 

La réussite

Je me suis affranchie du rêve ‘corporate’ dont l’objectif principal est d’intégrer une grosse boîte, de monter les échelons, et d’y rester.

Je sais que pour certains, c’est un modèle encourageant, qui fait sens. Mais pour moi aujourd’hui, cela n’a plus aucun sens.

Il y a quatre ans, la réussite pour moi c’était d’un jour rouler en Aston Martin sur les côtes italiennes comme l’une des associées que j’avais rencontré l’un de mes premiers jours.

Aujourd’hui, la réussite pour moi c’est de voir que je contribue au monde d’une manière positive. La réussite pour moi c’est d’avoir vécu et d’avoir eu un impact. Que ma vie ne passe pas inaperçue.

Je n’en suis peut-être pas moins vaniteuse, je vous l’accorde. J’ai troqué l’Aston Martin contre l’envie de me sentir ‘importante’.

 

L’écoute

J’ai réalisé que j’écoute mieux. D’abord, je m’écoute mieux. J’ai passé probablement 26 ans à ne pas m’écouter. Pour la simple raison que je me disais ‘moi je ne compte pas’ ou ‘moi, c’est pas grave’.

J’ai appris aujourd’hui que cela venait d’un manque d’estime de moi. Des amies, comme Joanne et Jessica, ont comme métier de redonner cette estime d’elles-mêmes aux femmes. Moi je n’ai réalisé que lorsque je me suis cassée que cela me manquait.

 

La nourriture

Je me nourris différemment. Physiquement et intellectuellement.

Pendant toutes mes années d’étudiante, j’étais très sportive, ainsi je n’avais pas ‘besoin’ de faire attention à ce que je mangeais. Ni de comment je m’alimentais intellectuellement (parce que ‘moi c’est pas grave’).

Nourriture ‘terrestre’

Un peu avant de me casser, j’ai commencé à changer mon alimentation. Je ne l’avais pas vraiment réalisé en ces termes avant, mais manger, c’est littéralement mettre des choses dans mon corps.

Une fois que j’ai réalisé cela, alors il m’a été difficile de manger des choses qui me semblaient ‘sales’ pour mon corps (comme le poulet du KFC, c’est ma limite ultime côté fast-food).

Ainsi, il y a 2 ou 3 ans, j’ai ralenti la viande, et quand je la mange, j’essaie de la manger bonne. Et c’est souvent un steak! Tant qu’à faire.

J’ai grandi dans une culture ou manger sans viande est très étrange, alors c’était un changement assez important pour moi.

Et puis j’ai enchaîné en mangeant des produits bio, de préférence locaux. Je sais que ce n’est pas un gage de ‘propreté’ à 100%, mais c’est mieux que les carottes fluo du Franprix.

Et depuis quelques semaines, comme je vous l’ai dit ici, j’ai ralenti le sucre. Ça s’est passé doucement, quand j’ai commencé à voir quelques signes un peu partout, que le sucre n’était pas forcément bon pour nous, en parallèles de baisses d’énergie et de maux de têtes constants. En lisant, j’ai fait le rapprochement, et j’ai ralenti.

J’ai recommencé le sport aussi, et je me rends compte que tous ces changements dont j’ai parlé plus haut peuvent se résumer en une phrase.

Je m’aime davantage.

 

Nourriture intellectuelle

L’une des choses les plus formidables qui se soit passées depuis le 15 octobre 2013, quand j’ai quitté Londres, et mon ancien boulot, ce sont les personnes que j’ai rencontrées.

Quand on se change soi même, alors on attire les personnes dans nos vies qui encouragent et accèlerent ce changement. Je n’en reviens pas des personnes inspirantes que j’ai croisées sur mon chemin. Sur comment des conversations m’ont laissées sur un nuage tellement elles étaient époustouflantes et inspirantes.

Dire que j’aurais pu passer à côté de cela.

Mon amie Anouk lance un programme pour s’assurer que vous serez (mesdames entrepreneures)bien entourées. Ça vaut le coup, elle est super!

 

Expression et création

L’une des choses qui m’avaient beaucoup manquées auparavant était un espace de création et d’expression.

J’écrivais en secret dans mon carnet. J’ai commencé des blogs qui étaient censées recenser la philosophie de ma vie… mais bon, rien ne prenait.

Et puis il y a eu ‘je me casse’ qui est au fond un cri de guerre, le cri que l’on pousse quand on en a marre et qu’on veut sortir du carcan.

Ce nom, je suis tellement habituée à le voir tous les jours que j’oublie parfois ce qu’il veut dire.

Mais se casser, c’est violent. Ce n’est pas un truc ‘mignon’ qui se passe tranquillement et tout seul. C’est une révolution intérieure. C’est sortir de la matrice. C’est de la création pure.

 

Possibilités

Avant, je me disais ‘tout est possible’, comme tout le monde dit ‘tout est possible’ ou bien ‘quand on veut on peut’. C’est à dire sans y croire vraiment. En gros je le disais parce que tout le monde le disait, et que même si au fond je croyais ce n’était pas possible pour moi, c’était sûrement possible pour les autres.

Aujourd’hui, je CROIS que tout est possible. En fait je suis certaine de cela. Je ne vois aucune limite à rien.

Pour moi, quand on veut on fait. Et c’est tout.

Je ne crois pas aux excuses. Les excuses c’est quand on ne veut pas vraiment.

Je sais que si je le veux, je serai sur la liste des best-sellers du NY Times. Je sais que si je le veux, je rencontrerai Alicia Keys (peut-être que je devrai payer cher, mais bon).

Il n’y a pas de raison que d’autres puissent et pas moi. J’ai deux bras, deux jambes comme tout le monde. Que dis-je, il y en a qui n’ont ni bras ni jambes et qui traversent la Manche à la nage, alors il n’y a vraiment aucune excuse possible.

 

Légitimité

Ah, la question que tout-e entrepreneur-e / créateur se pose. Mon amie Morgane a fait un bel article dessus.

Il y a quelques mois, en novembre, quand je lançais l’un de mes premiers programmes, je me disais ‘qui je suis pour faire ça?’, ‘pourquoi les gens m’écouteraient?’.

Je n’ai aucun diplôme de coach ou quoi que ce soit, et je ne compte pas en passer. Ni de consultante en reconversion.
Mais, j’ai une tonne de choses à apporter. Je suis créative, et financière. Je suis une grosse lectrice, et les philosophies de dizaines d’auteurs flottent dans ma tête. Je me suis cassée. Et j’ai bien galéré. Mais je me relève à chaque fois.

Il y a des choses auxquelles je suis bonne. Et il y a des choses que de part mon expérience je peux partager.

Comme vous. Un mix de talents unique. Un mix de talents dont d’autres personnes peuvent avoir besoin.

Alors il est de ma responsabilité de les offrir.

 

Comment je peux être assise chez moi à me demander si je suis légitime, quand tous les jours j’ai un message de quelqu’un qui n’en peut plus de sa situation et ne sait pas quoi faire.

C’est pareil pour vous. Il y a des choses pour lesquelles vous pouvez améliorer la vie des gens. Ne laissez pas le manque de signes extérieurs de compétences vous bloquer. C’est ce qu’il y a dedans qui compte.

Quand il y a quelque chose à faire, on le fait. Quand on a besoin de nous, et qu’on peut soulager, on le fait. Il n’y a pas à réfléchir.

Ainsi, la question de la légitimité ne se pose pas. Si je sais que je peux contribuer, je contribuerai.

 

Argent

Mon rapport à l’argent a énormément changé ces derniers temps. Je suis passée de fourmi complètement tarée à cigale presque psycho-rigide.

Je ne pense pas que ce soit tellement plus sain, mais j’essaie de revenir au milieu 🙂

Avant, l’argent était pour moi une chose difficile à avoir, que les autres avaient, et pas moi. Qui me faisait souffrir à coup de découverts à rembourser, et de carte de crédit prise pour repayer d’autres cartes de crédit.

J’avais une relation de haine par rapport à l’argent.

Je ne voyais vraiment pas comment m’en sortir. Et paradoxalement, c’est me casser qui m’a permis de m’en sortir.

 

Maintenant, l’argent et moi on s’aime bien. En prendre soin, en dépensant consciemment et dans mes moyens est une façon de prendre soin de moi, et ça, c’est plutôt cool.

 

Entrepreneure

Je suis une entrepreneure. Une vraie. J’entreprends. Je crée des trucs. J’ai plein d’idées. Je gagne des sous avec. C’est trop bien!

En ce moment, j’ai 3 ou 4 idées de business sur lesquelles je travaille, et je me demande ce que cela va donner.

Je crois qu’une fois qu’on a entrepris, on ne peut plus s’arrêter. Notre cerveau est calibré pour trouver des solutions là où il y a des problèmes, et de l’apaisement là où il y a des frustrations. Il s’habitue aussi à faire les choses plutôt que d’espérer que quelqu’un les fasse à notre place.

 

Contribution

Ma vision du travail a beaucoup changé. J’oppose de moins en moins entrepreneuriat et salariat. Parce que je sais qu’il y a des formes de salariat qui se développent pour permettre aux personnes d’exprimer leurs talents et à contribuer positivement.

Ainsi, à partir de maintenant, je vous invite à dire

‘Je ne travaille pas, je contribue’.

….Et si vous n’avez pas l’impression de contribuer, c’est peut-être le moment de changer de travail.

 

Je vais faire quoi à Londres?

Ah oui, la question à laquelle j’aurais dû répondre dès le début.

Et bien je continue avec JMC tout pareil.

Vous avez peut-être remarqué l’arrêt des événements physiques à Paris. Eh bien c’était pour m’assurer de rester mobile.

Maintenant que je suis à Londres, je peux considérer organiser des événements ponctuels à Londres et Paris, mais rien n’est décidé pour l’instant.

Il y a aussi quelques organisations desquelles j’aimerais me rapprocher. C’est pourquoi je considère faire traduire le site en anglais (d’ailleurs, vous pouvez me dire dans les commentaires si vous pensez que c’est une bonne idée).

Je ne me suis pas encore décidée pour cela, mais je contemple, je contemple.

 

Les trois prochains mois seront consacrés à m’occuper du groupe de personnes qui m’ont rejointes pour mon programme ‘Des idées à tout casser‘, et à partager avec vous les expériences à venir dans ma nouvelle ville.

 

Aussi, j’ai beau gagner ma vie avec JMC, j’ai décidé que je n’avais pas envie de claquer tout l’argent que je gagne avec mon site en loyer!

[Clarification: je vais bel et bien payer un loyer, mais pas avec l’argent de JMC, qui sera lui réinvesti dans l’entreprise. J’ai décidé de compléter mes revenus en travaillant avec la startup que je mentionne juste ici:]

Ainsi, je vais travailler avec une startup à but non-lucratif qui a pour but de former… des militants! Héhé, des personnes qui souhaitent mener campagne et changer le monde.

Ils ont une façon de travailler très différente de ce que j’ai pu connaître dans ma vie d’avant.

Nous sommes une équipe de 6, les horaires sont ultra-flexibles, et je pourrai continuer à bosser beaucoup de la maison, et surtout, surtout, il y a des chiots qui rendent souvent visite dans l’espace de co-working.

Si vous avez envie de changer le monde, et d’être accompagné pendant un an pour le faire, les inscriptions pour participer au programme sont ouvertes. Si je ne travaillais pas déjà avec eux, je crois que je m’inscrirais 🙂 –> campaignbootcamp.org

 

A cet instant T, je me sens à ma place.

Physiquement et dans ce que je fais. Contribuer. Changer le monde. Mettre mes talents à profit, tout en étant libre de travailler dans un café comme je le souhaite.

Et en écrivant cet article, je me rends compte que finalement, mon chemin est un chemin d’amour de soi.

J’ai décidé que je voulais ce qu’il y avait de mieux pour moi, dans tous les aspects de ma vie.

C’est un chemin sur lequel on passe sûrement sa vie, mais plus on avance, plus les prés sont fleuris. 

 

Et vous, votre vie a-t-elle changé ces derniers temps? Êtes-vous dans une phase de renouveau?

 

 

PS: J’ai écrit cet article dans un café tout mignon, après un repas pleines de bonnes choses pour moi. J’ai aussi utilisé un nouveau logiciel d’écriture qui la rend tellement plus agréable. Cela doit expliquer la longueur de l’article 🙂

PPS: En courant vendredi, j’ai ressenti une forte émotion en écoutant cette chanson de … wait for it.. Alicia Keys:

 

vague-tiret

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Je suis Lyvia Cairo

Écrivain, coach en relations et en sexualité, spécialisée en soin des traumas.
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